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5 informations sur les aurores boréales

Les aurores boréalesJe ne sais pas vous, mais moi, je trouve ces lumières fascinantes. Saviez-vous qu’on les appelle aussi aurores polaires ? Ou australes… Mais connaissez-vous la différence ? Et comment naît ce phénomène lumineux étrange et majestueux ? Pourquoi se produisent-elles aux pôles ? Où peut-on les observer et quelle est la meilleure période ? Et quelles sont les croyances liées à ce phénomène ? Voici 5 informations à connaître sur les aurores boréales.

5 informations sur les aurores boréales - Le blog du hérisson
©Thomas Lipke

1. Qu’est-ce qu’une aurore et comment se forme-t-elle ?

Ce phénomène lumineux spectaculaire naît de la rencontre entre des gaz terrestres et des particules chargées en électricité émises par le Soleil.
En effet, lors de fortes éruptions solaires, notre Étoile émet des particules électriques, aussi appelées vent solaire, qui se propagent à très grande vitesse. La plupart d’entre elles se dispersent dans l’espace, mais une petite proportion atteint la thermosphère, située dans la haute atmosphère terrestre. Elles entrent alors en contact avec les gaz présents et les « excitent » en les ionisant. C’est lors du retour de ces molécules à leur état initial que naissent ces lumières évanescentes.

Les couleurs observées lors de cet événement dépendent du type de gaz présent dans l’atmosphère. En effet, selon l’altitude, ces derniers ne sont pas les mêmes.
À environ 100 km d’altitude, l’oxygène offrira un spectacle chatoyant dans les teintes vertes (les plus courantes) ou rouges et, au-delà, l’azote offrira, quant à lui, des lumières de couleur violette.

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Atmosphère terrestre ©Bernadett Simon

2. Pourquoi ont-elles lieu aux pôles ?

On entend plus souvent parler des « boréales », mais en réalité, il existe également les « aurores australes ». La différence entre les deux ? L’endroit où elles se produisent. Les aurores boréales sont celles que l’on observe au pôle Nord et les australes, au pôle Sud. Du fait de cette particularité, elles sont aussi qualifiées de « polaires ». L’ovale auroral quant à lui désigne cette zone de forme ovale, positionnée au plus près des pôles magnétiques de la Terre, et dans laquelle on peut les admirer.

Notre planète est protégée par une sorte de bouclier qui détourne le vent solaire vers ces pôles. C’est la raison pour laquelle elles sont essentiellement visibles dans ces régions. Toutefois, en cas de fortes éruptions solaires, on peut parfois les apercevoir sous de basses latitudes, même si cela reste assez rare.

C’est d’ailleurs ce qui s’est produit les 26 et 27 février 2023 dans le nord de la France (mais également au Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique) où certains d’entre vous ont peut-être eu la chance d’assister à ce phénomène exceptionnel.

3. Où et quand a-t-on le plus de chances de les observer dans l’hémisphère nord ?

Hauts lieux d’observation, les pays scandinaves ne sont pas les seuls dans l’hémisphère nord.

En Norvège, c’est au nord qu’il faudra vous rendre, à Tromsø ou dans les îles Lofoten. Les îles de Svalbarg sont un autre spot idéal pour profiter du spectacle.

Le nord de la Suède est également réputé, particulièrement, la Laponie suédoise.

Non contente d’abriter le père Noël, la Laponie finlandaise, région la plus septentrionale de Finlande, est également idéale pour s’extasier devant ces illuminations où elles sont très actives.

En Islande, vous pourrez les admirer dans les environs de Reykjavik ou plus au nord dans les villages de Kálfafell et de Sandgerdi.

Fait moins connu, elles peuvent également être observées dans certaines régions d’Écosse qui sont situées sur les mêmes latitudes que certaines villes norvégiennes, comme les îles Hébrides et les îles Shetlands.

Les territoires danois des îles Féroé et du Groenland offrent un cadre sauvage et sublime pour pouvoir les admirer.

Le Canada, grâce à sa position privilégiée près du pôle Nord, est aussi un lieu de contemplation idéal. Plus au nord, l’Alaska, sauvage et non pollué, et notamment le parc national de Jasper et les villes de Fairbanks et de Yellowknife, est un excellent site.

Plus méconnu, mais non moins intéressant, le nord de la Russie regorge de spots idéaux pour les plus aventuriers : Mourmans, la péninsule de Taïmyr, le massif des Khibiny et bien d’autres encore.

La période idéale dans l’hémisphère nord s’étend de septembre à mars.

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©Nelly Volkovich

4. Où et quand a-t-on le plus de chances de les observer dans l’hémisphère sud ?

Bien que les aurores australes soient moins intenses que leurs cousines (les terres australes étant plus éloignées du pôle Sud), elles méritent tout de même le détour. Pour les admirer, vous pourrez vous rendre dans les régions suivantes :

En Nouvelle-Zélande, sur l’île du Sud, la ville de Queenstown notamment, mais aussi Christchurch, le lac Tekapo, le parc national Aoraki/Mount Cook sont des lieux d’exception, tout comme l’île Stewart, située plus au sud.

En Australie, l’État de Victoria, qui s’étend sur 2 000 km de côtes, est un endroit privilégié.

La Tasmanie, outre ses petits diables, est bien connue des chasseurs d’aurores, notamment le mont Wellington et l’île Bruny au sud.

Proche du cercle polaire de l’Antarctique, la Patagonie, à cheval entre le Chili et l’Argentine, est bien située pour observer ce spectacle de lumières. Ushuaïa, en Argentine, et la région de Magallones au Chili sont des coins propices.

La période idéale dans l’hémisphère sud s’étale, elle, de mars à septembre-octobre.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, privilégiez une nuit où le ciel est dégagé et éloignez-vous autant que possible de toute pollution lumineuse, à l’écart des villes. N’oubliez pas non plus de bien vous couvrir et pensez au thermos de café ! Vous pourrez en avoir besoin, car les meilleurs horaires pour les apercevoir sont entre 22 h et 3 h du matin.

5. Connaissez-vous les légendes et les croyances qui les entourent ?

Si aujourd’hui, on sait les expliquer, elles ont longtemps été le sujet de légendes et ont fait l’objet de nombreuses croyances.

Les aurores boréales tirent leur nom du latin Aurora Borealis qui leur a été donné par le physicien et astronome Galilée. Aurora, nom de la déesse romaine de l’aube, signifie « lever du jour » et Borealis fait référence au vent du nord. Dans la mythologie gréco-romaine, Aurore, sœur du soleil et de la lune, sillonnait le ciel à bord de son chariot pour annoncer à sa sœur et à son frère l’arrivée d’un jour nouveau.

Les Finlandais les appellent revontulets, soit les « renards de feu » car, selon eux, ce sont les renards arctiques qui les provoqueraient en faisant frotter leur queue pendant qu’ils courent le long des cimes des montagnes. Selon une autre version, ce sont les flacons soulevés par leur queue qui, en retombant, donneraient naissance à ce phénomène lumineux.
Pour d’autres peuples scandinaves, il s’agit du souffle des baleines dans l’océan Arctique.

Au Canada, les Algonquins pensaient que le créateur de la Terre, après avoir achevé son œuvre, s’était rendu dans le nord et aurait allumé un feu pour leur montrer qu’il ne les oubliait pas. Ce sont les reflets de ce dernier qui auraient donné naissance à ce spectacle scintillant.

Les légendes autour de cette manifestation naturelle sont nombreuses et elles sont, selon les peuples, des bons ou des mauvais présages. Les aurores fascinent autant qu’elles intriguent. Si vous avez la chance de pouvoir aller en admirer, n’hésitez pas à suivre les conseils donnés dans cet article et armez-vous de patience. La récompense sera au rendez-vous. Avant de nous quitter, vérifions avec un petit quiz ce que vous avez retenu à leur propos.

→ Découvrez le rayon vert, un autre phénomène lumineux exceptionnel.

Stéphanie Genestar

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