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Imprimer la nature avec le tataki zome

Besoin d’une pause dans un quotidien à cent à l’heure ? Envie d’exprimer votre créativité ? Imprimez la nature avec le tataki zome, une pratique d’inspiration japonaise ! Des fleurs fraîches, un morceau de tissu, un marteau et vous voilà prêt·e à réaliser votre première impression florale par martelage. Laissez-vous séduire par cette pratique simple et parfaite pour un moment de détente.

Imprimer la nature avec le tataki zome - Le blog du hérisson

Le tataki zome, un art floral japonais à la portée de tous·tes !

Le terme tataki zome a été employé pour la première fois en 2017, par l’artiste Sandrine De Borman pour définir sa technique d’impression florale, d’inspiration nippone, par martelage. En japonais, « tataki » signifie « marteler » et « zome » veut dire « teindre ». Cette technique est parfois appelée « hapa zome », « hapa » désignant une feuille, ou, en anglais « leaf pounding » ou « ecoprint ».

Elle consiste à transférer les pigments naturellement présents dans les végétaux sur du papier ou du tissu. Des feuilles et des fleurs, fraîchement cueillies, sont déposées sur un support puis frappées à petits coups, afin d’en extraire les composés à l’origine de leur couleur.

Nul besoin de matériel sophistiqué pour réaliser un tataki zome ! Il suffit de disposer d’un marteau ou d’un maillet, mais un galet peut aussi faire l’affaire, d’une planche à découper en bois, d’une feuille de papier ou d’un morceau de tissu uni de ton clair. Pour les végétaux, la nature autour de vous saura vous offrir de quoi régaler vos yeux. Un art créatif à moindre coût !

Outre le fait que cet art floral peut être pratiqué sans fournitures onéreuses, il est également accessible à tout type de public. En effet, il ne requiert aucune compétence particulière. Tout le monde peut composer un tataki zome.

La méthode pour réaliser un tataki zome

► Choisir son matériel pour l’impression florale

Il est possible d’imprimer sur papier et sur tissu. Si vous optez pour le tissu, choisissez du coton ou du lin, de préférence blanc ou beige. De vieux draps feront parfaitement l’affaire ! Avant de les utiliser, lavez-les bien, sans adoucissant, pour les débarrasser d’éventuels résidus qui pourraient compromettre le transfert des pigments floraux. Repassez-les ensuite soigneusement. Cette « mise à plat » permettra un rendu plus net.

Pour le martelage, vous pouvez recourir à un marteau ou à un maillet. Le premier offre plus de précision et nécessite moins de puissance. Cependant, il peut endommager vos plantes si vous ne dosez pas correctement votre force. Un maillet ou un galet plat sont plus appropriés si vous pratiquez avec des enfants.

Vous aurez également besoin d’un support rigide sur lequel placer votre ouvrage, afin de ne pas abîmer votre table de salon ou votre plan de travail en marbre. Une planche à découper en bois est idéale.

Et pour finir : les végétaux, stars du tataki zome ! Prenez le temps d’une promenade dans la nature pour glaner inflorescences et feuilles. Pour un joli résultat, il est conseillé de sélectionner des espèces peu coriaces : elles doivent s’écraser facilement. On évite donc, par exemple, les aiguilles de résineux, les plantes ligneuses comme le laurier ou le chêne vert. Du côté fleur, la palette est vaste. Pétales de rose, coquelicot, lavande, millepertuis, mauve… vous avez l’embarras du choix selon la saison. N’hésitez pas à tester de nombreux végétaux. Le rendu, notamment au niveau de la couleur, est parfois surprenant.

► Mise en œuvre de la technique de martelage

La première étape consiste à déposer votre support d’impression sur la planche en bois en veillant à ce qu’il soit placé bien à plat. Vous pouvez ensuite disposer les éléments récoltés dessus pour élaborer votre tableau. Déstructurez les plantes pour en imaginer de nouvelles en mélangeant pétales et feuilles. Mariez les couleurs, assemblez les formes. C’est le moment de laisser libre cours à votre créativité !

Une fois votre arrangement achevé, il est recouvert de papier ou d’une chute de tissu. Certains pratiquants fixent leur composition avec un ruban adhésif pour éviter qu’elles se déplacent lors du martelage. Ensuite, il ne reste plus qu’à asséner de petits coups avec minutie, en ajustant votre force pour ne pas écraser totalement les végétaux. L’objectif est d’extraire les pigments en douceur pour imprégner le support.

Lorsque l’impression est satisfaisante, on retire le tissu ou la feuille de protection, ainsi que les plantes. Si certaines sont collées, il ne faut pas frotter pour les ôter. Cela risque d’endommager l’œuvre. Il suffit de laisser sécher et les résidus se détacheront alors facilement.

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► Fixation de la couleur au vinaigre pour les tissus

Pour conserver les couleurs d’un tataki zome imprimé sur tissu, il est conseillé de réaliser une fixation dans un bain de vinaigre une fois le support parfaitement sec.

L’ouvrage est plongé 25 à 30 minutes dans un mélange intégrant 20 cl de vinaigre blanc pour 1 l d’eau. Il est ensuite mis à sécher à l’air libre, puis repassé au fer sans vapeur.

Les bienfaits du tataki zome

Pratiquer le tataki zome, c’est d’abord prendre du temps pour soi. Comme tout loisir créatif, il permet de s’offrir un moment entre parenthèses dans un quotidien où l’on peut vite s’oublier.

Tout commence avec la récolte des végétaux, l’occasion idéale pour s’évader dans la nature. À la recherche des fleurs qui orneront votre composition, vous observez. Forme, couleur, texture, chacune est différente. Tous vos sens sont en éveil. Vous êtes totalement présent et ça fait un bien fou ! En prime, vous profitez d’un bon bol d’air et vous réalisez de l’exercice sans même vous en rendre compte.

Ensuite, place à la créativité. Vous déposez les éléments selon vos goûts et vos envies. Aucune contrainte à respecter. Il est possible de faire et de défaire autant de fois que vous le souhaitez. Lorsque vous êtes pleinement satisfait·e du résultat, vous pouvez décider de finaliser votre ouvrage.

La dernière étape est celle du martelage. Vous allez vite constater que cette pratique s’avère assez hypnotisante. Là encore, votre esprit est accaparé par vos gestes. Pas de pensées parasites. Vous êtes dans l’instant et votre cerveau vous remercie pour cette pause bienfaitrice !

Et lorsqu’enfin vous découvrez votre travail, vous pouvez prendre le temps d’admirer votre œuvre et de vous émerveiller sur les trésors qu’offre la nature.

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Désormais, vous savez tout sur l’art d’imprimer la nature avec le tataki zome. À la portée de tous, ce loisir créatif nécessite peu de moyens et vous devriez trouver chez vous tout ce dont vous avez besoin pour le pratiquer ! Une excellente idée, d’ailleurs, pour occuper les enfants pendant les vacances.

Stéphanie André

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