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5 films d’été incontournables à voir ou revoir

L’été : saison des vacances, des explorations, des passions, de la nostalgie, parfois même de la solitude. Pendant deux mois, notre quotidien reste suspendu et l’on s’autorise plus de légèreté. Tandis que le thermomètre s’affole, la période estivale nous enveloppe de sa langueur. Difficile de rester vraiment actif dans ces conditions. Pourquoi ne pas profiter d’un moment détente devant son écran, à l’abri de la chaleur ? Installez-vous confortablement : voici 5 films d’été incontournables à voir ou revoir !

5 films d’été incontournables à (re)voir - Le blog du hérisson

1. La Piscine (1969)

• Jalousie torride en Provence

L’histoire

Jean-Paul et Marianne passent leurs vacances d’été au bord de la piscine de leur superbe villa, près de Saint-Tropez. Lorsque Harry, un vieil ami commun, s’invite avec Pénélope, sa fille de 18 ans dont le couple ignorait l’existence, leur harmonie va se retrouver ébranlée. Si la relation entre les deux hommes apparaît des plus cordiales, les apparences sont toutefois trompeuses. Harry méprise Jean-Paul qu’il considère comme un écrivain raté et ce dernier le jalouse pour sa réussite et son argent. De plus, le visiteur n’est autre qu’un ancien amant de Marianne. Des tensions ne tardent pas à apparaître entre son compagnon et elle. Un jeu trouble s’installe alors entre Marianne et Harry tandis que Jean-Paul ne semble pas indifférent à la jeune Pénélope. Les quatre protagonistes sortiront-ils indemnes de cet été brûlant ?

Pourquoi le (re)voir ?

La Piscine est l’occasion de retrouvailles entre un couple mythique du cinéma français : Alain Delon et Romy Schneider. D’une sensualité débordante, les anciens amants à la ville comme à l’écran livrent ici une prestation irrésistible. Film peu bavard, le script tenant sur huit pages, tout repose sur la gestuelle et les non-dits savamment orchestrés par son réalisateur Jacques Deray. Dans la chaleur torride de la Provence, nous assistons à la jalousie et la dérive d’un couple qui a tout pour lui. Chacun joue lascivement la partition de la séduction avec un de leurs invités comme pour mieux se reconquérir. Toujours incendiaire, le long-métrage n’a rien perdu de sa tension érotique, audacieuse pour l’époque. Nous avons également le plaisir de découvrir Jane Birkin, encore peu connue, dans le rôle de l’enjôleuse Pénélope.

La Piscine - Le blog du hérisson
La Piscine

2. Le Rayon vert (1986)

• L’errance amoureuse

L’histoire

Delphine, jeune parisienne qui se remet difficilement d’une rupture, voit son projet de voyage en Grèce annulé à la dernière minute. Elle se retrouve alors à devoir improviser de nouvelles vacances. Souffrant de solitude, mais s’enfonçant dedans en refusant de se livrer entièrement aux autres, la jeune femme promène son indécision en allant d’un endroit à un autre. Romantique invétérée, elle ne cesse de rêver au grand amour malgré les dissuasions de ces proches et différentes rencontres. Et si celui-ci l’attendait au cours de son périple ?

Pourquoi le (re)voir ?

Disons-le de suite, l’univers d’Éric Rohmer avec ses bavardages et marivaudages incessants peuvent en énerver plus d’un. Le Rayon vert, bien que quasiment intégralement improvisé, n’échappe pas à la règle. Difficile de suivre Delphine et ses pérégrinations indécises. En outre, elle reste accrochée à son ex-petit ami et à son idéal du grand amour au lieu de se laisser porter par la légèreté de l’été. Seulement, ses errances amoureuses et sa foi absolue en finissent par être touchantes. À force de vouloir être aimée, sa détresse transperce l’écran. Nous voudrions, nous aussi, qu’elle profite des joies estivales. Car cette saison est aussi celle de la solitude : les uns et les autres sont en vacances, les commerces et la vie quotidienne sont à l’arrêt et il faut parfois trouver de quoi s’occuper. Quiconque a déjà ressenti ce sentiment se retrouvera dans ce portrait simple d’une jeune fille rêveuse.

Le Rayon vert - Le blog du hérisson
Le Rayon vert ©The Film Desk

3. L’Été de Kikujiro (1999)

• Le road-trip japonais

L’histoire

Masao, 9 ans, vit à Tokyo avec sa grand-mère qui l’élève seule. C’est le début de l’été et les jours sont longs pour le jeune garçon qui se retrouve désœuvré et isolé. Un jour, après être tombé par hasard sur une photo de sa mère, il décide de traverser le pays pour la retrouver. Une voisine qui le surprend sur le départ demande à son mari, un ancien yakuza peu commode, d’accompagner le garçonnet. Un périple rempli de rencontres et situations farfelues débute alors.

Pourquoi le (re)voir ?

Bijou de poésie et de fantaisie absurde, L’Été de Kikujiro est une comédie dramatique unique en son genre ! Masao est un petit garçon rêveur et docile. Son compagnon de voyage se révèle être un ancien yakuza, bandit japonais, qui n’hésite pas à brutaliser et intimider pour obtenir ce qu’il veut. Il se prend toutefois d’affection pour l’enfant et finit par dévoiler un cœur tendre sous ses aspects rustres. Interprété et réalisé par Takeshi Kitano, véritable artiste touche-à-tout japonais, le film nous emmène dans un road-trip en pleine campagne nippone qui n’en finit jamais de nous surprendre. Entre les personnages déjantés rencontrés en chemin, les situations rocambolesques et d’autres scènes plus émouvantes, le petit Masao va connaître un parcours initiatique peu banal. À moins qu’il ne s’agisse du parcours initiatique de son étrange acolyte, figure paternelle de substitution ?

L’Été de Kikujiro - Le blog du hérisson
L’Été de Kikujiro ©Office Kitano

4. Nos jours heureux (2006)

• Les “jolies” colonies de vacances

L’histoire

Durant l’été 1992, Vincent Rousseau se retrouve à diriger une colonie de vacances pour la première fois. Sans autorité et peu sûr de lui, il tente tant bien que mal de gérer une équipe de moniteurs plus ou moins professionnels entre un dragueur, une jolie feignante, un fêtard, un insouciant et une névrosée. Heureusement, il peut compter sur le soutien de Nadine, seule animatrice responsable du groupe, et son père. C’est tous ensemble qu’ils devront affronter des enfants qui leur en font voir de toutes les couleurs, les inspections surprises de Jeunesse et Sport, des intervenants peu coopératifs, sans oublier les bobos et peines de cœur des uns et des autres…

Pourquoi le (re)voir ?

Réalisé avant le succès planétaire d’Intouchables, Nos jours heureux, montrait déjà tout le potentiel de ses réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano en matière de comédie fédératrice et touchante. Feel-good movie, nous nous régalons des déboires de Vincent Rousseau et sa bande d’animateurs peu compétente. Nous nous laissons parfois aussi attendrir au détour de certaines situations. Succès du box-office à sa sortie, le film est depuis devenu culte et certaines répliques de véritables références. Que nous ayons expérimenté ou pas les colonies de vacances, côté moniteur ou enfant, ce film nous plonge assurément dans la nostalgie insouciante des vacances d’été. Celle des jours heureux où malgré la fatigue et la chaleur, l’on déborde d’énergie et l’on finit toujours pas se créer des souvenirs inoubliables.

5 films d’été incontournables à (re)voir - Le blog du hérisson
Nos jours heureux ©Quad Productions

5. Call me by your name (2017)

• Premiers émois en Italie

L’histoire

Été 1983, dans le nord de l’Italie. Elio, jeune Juif américain de 17 ans, passe ses vacances dans la demeure familiale entouré de ses parents et d’autres adolescents, dont Marzia, sa voisine et amie d’enfance. Il occupe nonchalamment ses journées à lire, jouer du piano et de la guitare, se baigner et se promener en vélo avec ses amis. Sa tranquillité va être perturbée par l’arrivée d’Oliver, un étudiant Juif américain lui aussi de 24 ans, venu assister son père, archéologue, dans ses recherches. Si Elio est introverti et calme. Oliver charme de sa seule présence et ne tient jamais en place. Tandis qu’Elio commence une romance avec Marzia, Oliver se dit intéressé par une jeune femme du groupe d’amis. Pourtant, une attirance mutuelle se crée entre les deux jeunes hommes et semble inévitable…

Pourquoi le (re)voir ?

Call me by your name est une ode universelle aux premiers émois de vacances. Le temps d’un été, dans une campagne luxuriante et ensoleillée de Lombardie, nous grappillons ces moments d’insouciance où tout n’est que farniente et repas qui s’éternisent. Comme Elio, nous sommes fascinés par Oliver et sa présence à la fois magnétique et insaisissable. Nous suivons les doutes de l’adolescent, son amourette légère avec Marzia, son attirance de plus en plus obsessionnelle à base de joutes verbales et provocations envers l’intéressé… jusqu’à leurs rencontres secrètes. Tout semble les opposer, pour autant aucun d’entre eux ne peut se soustraire à cette passion brûlante. Sur fond de nostalgie des années 1980, le film de Luca Guadagnino est un hommage incontournable aux amours d’été. De celles qui ne sont pas faites pour durer, mais restent gravées à jamais.

Call me by your name - Le blog du hérisson
Call me by your name ©Frenesy Film Company

Et vous, quels sont les films incontournables d’été que vous voulez voir ou revoir ?

Mélodie Julienne

5 films d’été incontournables à (re)voir

2 réflexions sur “5 films d’été incontournables à voir ou revoir

  • Fugu summer

    Très bonne sélection, ça me donne envie de revoir ou découvrir certains de ces films.

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