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Aidant familial : les informations essentielles

Lorsque l’on parle de maladies chroniques ou de vieillesse, on s’inquiète souvent (et à juste titre) de l’évolution de la pathologie du patient et de son suivi médical. Mais c’est sans compter un paramètre essentiel à son bien-être, l’aidant familial. En effet, en tant que conjoint, ami.e, fils ou petite-fille, si vous participez au maintien à domicile d’un proche dépendant, vous bénéficiez du statut spécifique de l’aidant. Votre situation vous ouvre des droits et des aides dédiées. Aidant familial, voici les informations essentielles à connaître et quelques pistes qui vous aideront à gérer un quotidien parfois complexe.

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Le statut d’aidant familial

Pour prendre soin d’une personne dépendante, le statut d’aidant familial peut être celui d’un salarié, sous certaines conditions :

  • l’aidé perçoit la Prestation de Compensation du Handicap (PCH),
  • l’aidé perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

L’aidant salarié peut être un membre de la famille si l’aidé, dans une situation de grande dépendance, nécessite des soins permanents liés à sa maladie, son handicap ou à son âge.

Pour le cas particulier des fonctionnaires aidants familiaux, il est possible de faire une demande de temps partiel ou de disponibilité (congé du proche aidant). Pour plus d’informations, renseignez-vous sur le site du Service Public.

Par ailleurs, l’aidant familial peut être allocataire et bénéficier de l’Allocation Journalière du Proche Aidant pour suspendre ou diminuer son activité professionnelle afin de s’occuper d’un proche âgé, ou en situation de handicap. La durée et le montant de cette allocation sont limités et fractionnables. Ce statut d’aidant familial est ouvert à tous, indépendants, salariés du privé, fonctionnaires et chercheurs d’emploi.

Les droits des aidants

Le droit au répit, proposé par le gouvernement en 2015, tend à pallier les difficultés des aidants familiaux en leur offrant la possibilité de se reposer, se soigner, ou simplement dégager du temps. Ce droit est ouvert à tout aidant dont le plafond de l’aide APA est atteint. Il permet, entre autres, le financement d’un relai à domicile. Pour en savoir plus, contactez les associations locales d’aide à la personne qui assurent cette suppléance.

Les aidants familiaux ont droit à la formation sur des thématiques de santé. Motricité, premiers secours, ou encore diététique, les nouvelles compétences ainsi acquises offrent de nombreux avantages. Elles favorisent le maintien à domicile de l’aidé, améliorent la relation aidé/aidant, et la qualité de l’accompagnement.

Le Crédit d’impôts pour les aidants familiaux permet de financer l’intervention d’aide à domicile ainsi que  l’installation d’équipements relatifs aux besoins de la personne aidée, âgée ou handicapée.

La suppléance du proche aidant, un répit bienvenu

La Suppléance du proche aidant est le terme retenu pour parler de l’aide à l’aidant familial. Elle consiste à relayer l’aidant pour lui permettre de prendre soin de lui, de se former, ou simplement avoir du temps pour lui. Pendant une durée déterminée, des professionnels formés assurent la garde et les soins de la personne dépendante aidée, à domicile.

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• Le baluchonnage, un dispositif novateur

Mise en place par Baluchon France, une expérimentation française est en cours. Ce dispositif novateur s’appuie sur  le modèle québécois qui fait ses preuves outre-Atlantique et dont les protocoles rodés assurent la  protection des salariés suppléants et la qualité des prestations aux bénéficiaires.

Ainsi, un professionnel formé intervient pour assurer un service 24h/24h, sur plusieurs jours consécutifs afin de prendre soin de la personne aidée et offrir un répit au proche aidant.

• Des propositions concrètes selon le handicap et l’âge

Le protocole de suppléance garantit un suivi professionnel médical de la personne dépendante. En l’absence de l’aidant, le baluchonneur poursuit la surveillance et les soins. Plus qu’une aide ponctuelle, à l’issue du séjour, des propositions concrètes, rédigées dans un journal d’accompagnement, à destination de l’aidant, servent à améliorer sa qualité de vie de l’aidé grâce à des stratégies d’intervention adaptées en fonction du  handicap ou de l’âge de la personne accompagnée.

Renseignez-vous auprès des MDPH locales et de l’association Baluchon France pour trouver un service près de chez vous.

Certes, la situation de l’aidant familial peut s’avérer épuisante. Toutefois des droits et des aides dédiées protègent ce statut si particulier. Organismes d’Etat et associations accompagnent les familles pour préserver la relation aidé/aidant, essentielle au bien-être de tous, quelles que soient les générations et les pathologies.

Dorothée Jarry Rousselle

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