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Comment préserver la faune des jardins

À l’heure actuelle, insectes, oiseaux et certains petits mammifères se font parfois rares, malmenés par nos activités. Proches de la nature, vous vous demandez comment préserver la faune des jardins. Se préoccuper de sa survie passe par l’attention portée aux plantes, la mise en place d’abris… Découvrez dans cet article comment lui venir en aide.

Comment préserver la faune des jardins - Le blog du hérisson

Faune et plantes des jardins : des alliés indissociables

• Les bienfaits des herbes folles

Conserver des herbes sauvages et bannir les pesticides dans son jardin est une étape primordiale pour préserver la faune. Végétaux et animaux évoluant en symbiose.
La bonne nouvelle c’est que depuis le 1er janvier 2019, les produits phytopharmaceutiques de synthèse chimique sont interdits dans les jardins publics et privés. Seuls sont autorisés les produits dits à faibles risques, de biocontrôle et d’origine naturelle.

Toutefois, s’ils sont moins nocifs pour l’environnement et pour notre santé, ils n’en demeurent pas moins des pesticides. Ces substances sont souvent utilisées pour détruire les adventistes, ces herbes folles qualifiées de « mauvaises herbes ». Pourquoi ? Parce qu’elles ne correspondent tout simplement pas à certains critères d’esthétisme. Ce simple fait leur vaut une mauvaise réputation et hélas, jugées indésirables, elles sont arrachées.

Pourtant, s’inscrivant dans la chaîne alimentaire de la faune des jardins, elles contribuent au maintien de la biodiversité. Leurs fleurs et leurs graines nourrissent plusieurs espèces d’oiseaux et d’insectes. De plus, bien adaptées au sol, ces plantes locales résistent aux intempéries et outre leur pollen, elles regorgent de multiples vertus. L’ortie, notamment, qui nourrit à elle seule plus d’une cinquantaine d’espèces, est également intéressante pour enrichir le sol.

• Papillons, abeilles, bourdons : attirer les insectes pollinisateurs dans son jardin

Si l’idée de laisser s’épandre les herbes folles dans la pelouse, le potager… vous déplaît, ménagez-leur au moins des espaces. Vous pouvez par exemple leur réserver une bande de terre sous les haies. Citons-en quelques-unes :

  • Le pissenlit est une source de nectar et de pollen pour les abeilles, les bourdons, les papillons, les syrphes. C’est l’une des premières plantes à fleurir au printemps, mais aussi l’une des plus tardives dans l’année. Elle représente ainsi un réservoir alimentaire durant une longue période.
  • Les pâquerettes, les coquelicots, la consoude et autres herbes sauvages font également le régal des insectes.

Il est fascinant de voir comme les végétaux redoublent de stratagèmes pour attirer ces petites bêtes qui assurent leur pérennité. Pour apporter votre pierre à l’édifice, évitez les tontes trop fréquentes et trop courtes des gazons. Cela sera bénéfique à la faune qui y prend refuge et y trouve sa nourriture.

Vous pouvez aussi créer des zones de « bzzz » en cultivant des plantes mellifères pour attirer des insectes pollinisateurs. Nul besoin de rappeler qu’ils jouent un rôle crucial pour l’équilibre des écosystèmes. Voici quelques idées de plantes qui sauront les séduire :

  • l’aster,
  • le cosmos,
  • l’œillet,
  • la belle-de-nuit,
  • les aromatiques,
  • le chèvrefeuille,
  • le buddleia, surnommé « l’ arbre à papillons ». Méfiez-vous toutefois de son caractère invasif. Coupez les fleurs fanées afin d’éviter la dissémination des graines.

Et si des pucerons envahissent vos végétaux, des auxiliaires comme la coccinelle pourront réguler la population de ces ravageurs. Ses larves en feront leur festin ! Cette amie des jardiniers se révèle aussi une alliée efficace contre les cochenilles, les acariens ou encore l’oïdium.

La nature étant bien faite, les insectes vont à leur tour attirer des prédateurs : oiseaux, hérissons, musaraignes, taupes, etc. Toutes ces petites bêtes étant ravies de trouver des insectes pour leurs repas. Précisons que les taupes, ces mal-aimées, sont utiles pour l’aération du sol et la vie souterraine.

Abris utiles pour préserver la faune des jardins

Durant l’hiver tout le petit monde avec lequel nous partageons nos jardins apprécie particulièrement notre aide. Vous pouvez contribuer à sa survie en disposant des installations adaptées aux différentes espèces.

• Nichoirs et mangeoires pour les oiseaux

Pour de nombreuses espèces d’oiseaux, les jardins privés, partagés ou publics, constituent des refuges où ils peuvent se nourrir, se reproduire et s’abriter. Il arrive d’y côtoyer des moineaux, des mésanges, des merles, des étourneaux… Ceux-ci affectionnent particulièrement les buissons dans lesquels ils se mettent à l’abri. Quel plaisir pour nous de les y entendre chanter !

L’hiver venu, les volatiles se protègent des intempéries grâce à des nichoirs installés çà et là. Pensez à les placer à des endroits inaccessibles à nos amis les chats et autres prédateurs. Évitez également l’exposition en plein soleil.

Pour les hirondelles, des nids artificiels sont disponibles auprès de la LPO (Ligue de protection des oiseaux). Elles y trouveront refuge à leur retour d’Afrique, là où elles hivernent. Leur donner libre accès à un garage ou à une grange leur est tout aussi favorable. Accueillir les hirondelles est un geste essentiel pour leur protection, s’agissant d’une espèce menacée.

Lors des périodes de froid, il est difficile pour les oiseaux de trouver leur nourriture habituelle. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les hirondelles migrent en Afrique équatoriale. Vers de terre, insectes, limaces et baies se font rares. C’est pourquoi leur offrir le gîte et le couvert leur est doublement profitable.

Il est conseillé de fournir des mangeoires en :

  • graines,
  • baies,
  • fruits,
  • gras de viande,
  • boules de graisse à base de beurre doux ou de margarine mélangés aux différents  ingrédients. Si vous optez pour celles du commerce, pensez à ôter les filets. Ceux-ci peuvent représenter un danger pour les volatiles qui s’y coincent les pattes.

Enfin, la mise à disposition d’eau fraîche permet aux oiseaux, et autres espèces animales de s’abreuver. Ces points d’eau sont importants surtout l’été, lors de sécheresses ou de fortes chaleurs.

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• Bois et feuillages pour les insectes et autres espèces

Un tas de bois constitue un refuge pour de nombreuses espèces : certains oiseaux, les reptiles, les amphibiens et de petits mammifères. Elles viennent s’y nicher à l’abri du mauvais temps. En déposant des brindilles entre les bûches, de la mousse, de la paille, des feuillages séchés, vous leur offrez un hôtel de luxe ! Les hérissons, notamment, aiment ces lieux douillets où ils hibernent et peuvent fonder une famille. Un tas de feuilles mortes sous une haie fait également leur bonheur. Si vous préférez, il est possible de se procurer une maison à hérisson dans le commerce. Rappelons qu’il s’agit d’une espèce protégée.

Un tronc d’arbre mort trouve une seconde vie en accueillant toute une petite faune. Coléoptères et hyménoptères y pondent leurs œufs et les larves y trouvent leur pitance. En contrepartie, elles contribuent à la décomposition des matières végétales et à la formation d’humus. D’autres animaux comme les écureuils utilisent les orifices des troncs pour y cacher de la nourriture. Les chauves-souris, elles, véritables insecticides naturels contre les moustiques, y trouvent refuge. Vous pouvez également leur installer des nichoirs spécialement adaptés à ce petit mammifère volant. Disposez-les à l’abri des vents dominants et des prédateurs, idéalement à 3 m du sol.

Un hôtel à insectes est parfait pour les espaces réduits et décoratif de surcroît. C’est un refuge pour les butineurs, entre autres bestioles. Voyez plutôt en consultant, la vidéo dans laquelle Bernard Cwiek nous explique l’utilité et la fabrication de ce type d’installation.

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Les petits animaux des jardins sont des auxiliaires indispensables. La bonne nouvelle est que nous pouvons tous participer à leur bien-être et à leur survie. En préservant la faune des jardins, nous sommes poussés à mieux apprécier la vie qui nous entoure et à en prendre soin. C’est un cadeau inestimable que nous offre la nature. À chacun d’en faire bon usage et de faire sa part, tel le colibri.
Et vous, comment préservez-vous la faune de votre jardin ?

Magali Huart

→ Portrait : l’hôtel à insectes – Silence, ça pousse !

 

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