Connaître et prévenir les dangers du soleil

Comment connaître et prévenir les dangers du soleil ? Oui, l’été est là, vous êtes impatient à l’idée de profiter des beaux jours. Vos valises sont prêtes, vous avez fait l’inventaire des éléments essentiels pour un séjour réussi. Si l’on connaît les effets bénéfiques qu’il procure comme une amélioration de l’humeur ou son apport en vitamine D, celui-ci ne possède pas que des avantages. Quels sont les risques des expositions prolongées ? Pourquoi la crème solaire est-elle insuffisante ? Quels impacts ont les rayons UV sur votre santé ? Comment vous protéger au mieux ? Suivez notre guide pour profiter de l’été en toute sécurité.

Connaître et prévenir les dangers du soleil pour lutter contre le cancer

Les rayons solaires sont composés d’ultraviolets, seuls deux types parviennent jusqu’à la terre : les UV-A UV-C, les UV-C ayant une portée trop courte. Les UV-A, responsables de la production de mélanine et du bronzage, peuvent devenir problématiques lors d’expositions prolongées. Ils traversent l’épiderme pour atteindre le derme, endommageant le tissu conjonctif et les vaisseaux sanguins. La production de collagène est altérée et entraîne l’apparition de rides et un vieillissement prématuré de la peau. Quant aux UV-B, bien qu’ils ne pénètrent pas profondément dans le corps, ce sont eux qui sont responsables des coups de soleil. Souvent tournées en dérision, ces brûlures peuvent s’infecter, favoriser les malaises, et dans certains cas créer un terrain propice à l’apparition de cancers cutanés. Ces deux types de rayons augmentent significativement les risques de carcinomes et les mélanomes. Il est primordial de rester prudent, ces maladies peuvent apparaître après plusieurs années. En 2022, 150 000 nouveaux cas ont été recensés d’après la présidente de la Société Française de Dermatologie. Il est donc crucial d’adopter les bonnes pratiques pour connaître et prévenir les dangers du soleil.

Choisir et utiliser correctement sa crème solaire

La crème solaire est un réflexe partagé par 79 % des Français. Chaque été, ce produit phare envahit les sacs des vacanciers. Pourtant, des statistiques prouvent qu’elle est trop souvent mal utilisée. Indice de protection, application, protection contre les UV-A, date de péremption, énormément de consommateurs ne sont pas attentifs à ces facteurs. Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir un produit adapté et surtout efficace ?
Le premier aspect à prendre en compte est l’indice de protection. Il existe quatre types de SPF (Sun protection factors en anglais) commercialisés :

• SPF 50 très hautes protections ;
• SPF 30 à 50 hautes à moyenne ;
• SPF 15 à 25 moyenne à faible ;
• SPF 6 à 10 faible.

S’il est préférable de privilégier les crèmes qui comportent le plus haut indice de protection, cela n’est pas suffisant pour prévenir les dangers du soleil. En effet, la plupart des crèmes solaires protègent uniquement des UV-B. Pour éviter tout danger, tournez-vous vers les produits qui comportent l’appellation UV-A.

• L’application

Acheter un bon produit ne suffit pas, il faut aussi l’utiliser correctement. La norme sanitaire préconise d’utiliser une quantité de 2 mg de produit par cm2 de peau, en réalité nous en utilisons 0,5 mg. Pour une efficacité optimale, renouveler l’application en cas de baignade, de transpiration excessive et toutes les deux heures grand maximum.

• La date de péremption

Toutes les crèmes solaires ont une date de péremption. Elle est inscrite sur l’emballage avec un chiffre et une lettre : 12M par exemple. S’il est tentant d’utiliser celle de l’année passée pour faire des économies, passé les douze mois, elle n’est plus efficace. Les filtres qu’elle contient sont particulièrement fragiles et se détériorent avec le temps. Les éléments extérieurs comme la chaleur ou les bactéries peuvent aussi altérer votre protection solaire. Avant de partir, vérifiez qu’elle ne sent pas mauvais, n’a pas une texture granuleuse, ou n’a pas changé de couleur. Dans le doute, jetez l’ancienne et achetez-en une neuve.

• Les filtres solaires

La crème solaire vous protège grâce à la présence de filtres solaires dans leurs compositions. Il en existe deux grands types : les minéraux qui réverbèrent les rayons du soleil et les chimiques qui au contraire vont les absorber. Ici, pas de choix idéal, chaque formule possède ses avantages et ses inconvénients.

Les formules naturelles :

• Sont conseillées en cas de terrain allergique ;
• Sont susceptibles de laisser des traces blanches ;
• Sont composées de nanoparticules de dioxyde de titane ;
• Sont polluantes pour l’environnement marin.

Les formules chimiques :

• Sont plus faciles à appliquer et ne laissent pas de traces sur la peau ;
• Sont possiblement composées de perturbateurs endocriniens ;
• Sont nocives pour l’écosystème aquatique, notamment pour les coraux ;
• Sont efficaces après un certain laps de temps après application.

Si vous hésitez, sachez que certaines crèmes combinent protection chimique et naturelle.

• Les vêtements anti-UV

Pour les personnes les plus fragiles, comme les peaux claires, les enfants et les personnes âgées, il est conseillé de combiner le port d’habits et la crème solaire. Les tissus opaques comme ceux en polyester ou mélange polyester et coton filtrent mieux les rayons du soleil que d’autres matières. Bannissez les couleurs sombres qui absorbent la chaleur et les tissus transparents ou légers. Sachez que depuis 2017 s’est développé une technologie de vêtements dits anti-UV spécifiquement conçus pour arrêter les UV-B et UV-A. Ils se distinguent des traditionnels grâce à leur indice UPF qui garantit une imperméabilité quasi totale.

Mesurer et appréhender l’effet des UV sur les yeux

Les rayons du soleil ne détériorent pas que la peau, vos yeux doivent aussi être protégés. Les ultraviolets traversent les couches supérieures de l’œil jusqu’à atteindre le cristallin. À terme, ils peuvent engendrer des dommages rétiniens comme l’ophtalmie appelée « coup de soleil des yeux ». De plus, l’OMS a prouvé le lien entre les UV et l’apparition de certaines maladies rétiniennes comme la cataracte, la kératite ou le ptérygion. Ces pathologies engendrent des douleurs, une sensibilité à la lumière, des rougeurs et une diminution de la vue allant parfois jusqu’à la cécité. Il est impossible de quantifier votre exposition aux UV-A puisqu’ils sont invisibles à l’œil nu. Même un temps gris et nuageux n’évite pas le danger. Les UV traversent les nuages et s’ils sont réfléchis par des surfaces comme l’eau, le sable et la neige cela augmente leur intensité. Pour éviter cela, la seule solution est de porter des lunettes.

Contrairement au message que passe l’industrie de la mode, le choix des vos lunettes de soleil n’est pas qu’une question de style. Certains modèles ne reposent que sur l’esthétique et ne sont d’aucune efficacité pour contrer les rayons ultraviolets. Avant d’investir, assurez-vous que l’étiquette comporte la mention CE. Cette appellation atteste que les lunettes sont autorisées à la vente sur le territoire européen. Elles respectent donc les normes de santé et de sécurité, dont celle de filtrer les UV. Prenez aussi en compte l’indice de protection qui va de 1 à 4. Ces chiffres correspondent à la quantité de lumière du soleil que les verres peuvent filtrer. Attention de ne pas confondre avec l’indice de protection d’éblouissement, qui définit la teinte des verres. Essayez de privilégier une forme qui recouvre bien la peau au-dessus et en dessous de vos yeux qui est particulièrement fragile. Si vous êtes porteur de lentilles, bien que certains modèles offrent une protection anti-UV, elles ne protègent que la partie centrale de votre œil. C’est pourquoi nous vous conseillons de les combiner à une paire de lunettes. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre opticien.

Protéger et entretenir vos cheveux face aux ultraviolets

La peau, les yeux, mais aussi les cheveux. Le soleil n’épargne pas non plus votre santé capillaire. Une fois de plus, tout est question de quantité : à petite dose l’apport de vitamine contribue au bon fonctionnement de vos os, de votre système immunitaire, et booste la production de kératine. Cette protéine a pour rôle de protéger vos cheveux des agressions extérieures, dont les ultraviolets. À haute dose, ils vont endommager la barrière hydrolipidique et détériorer la kératine. Résultat, ils deviennent secs, cassants et le pH de votre cuir chevelu est altéré. Déshydraté, votre crâne va peler, entraînant l’apparition de pellicules, de démangeaisons et de rougeurs.

La meilleure solution pour éviter cela est de porter un chapeau aussi souvent que possible et un bonnet de bain si vous allez nager. Si cette méthode est trop contraignante, l’utilisation de produits spécifiques combinés à de bonnes habitudes vous permettra de les protéger sans avoir à les couvrir constamment. Pendant l’été, privilégiez les produits doux et hydratants. Certains shampoings comportent des formules anti-UV. Pour limiter les dégâts, évitez au maximum d’utiliser des appareils chauffants comme les sèche-cheveux ou les lisseurs. Rincez votre tête sous l’eau fraîche et claire après chaque baignade pour enlever le sel ou le chlore. Si le mal est fait, pas de panique, misez sur les soins comme les masques ou les bains d’huile pour réparer. Pour la peau, appliquez du gel d’aloe vera sur les brûlures pour un effet apaisant.

Détecter et remédier à l’insolation au coup de chaleur

On confond souvent l’insolation et le coup de chaleur. L’une peut se manifester en cas de trop longue exposition en plein soleil (sans protection). Le second apparaît en cas de forte chaleur. Les deux entraînent une augmentation anormale de la température corporelle (hyperthermie), qui va entraîner dans un premier temps :

• Des rougeurs au niveau du visage ;
• Des maux de tête soutenus ;
• Des crampes musculaires ;
• Des vertiges ou une désorientation ;
• Des nausées ou vomissements ;
• Des troubles digestifs comme la diarrhée.

Il est impératif de rester vigilant dès l’apparition des premiers symptômes. Le risque est que votre température dépasse les 40° et engendre des troubles rénaux, cardiaques ou neurologiques. Et dans les cas les plus graves, le coma puis le décès.

Prévenir l’insolation et le coup de chaleur est possible en prenant quelques précautions. Il est conseillé de ne pas s’exposer en plein soleil trop longtemps. Rester à l’abri aux heures les plus chaudes (entre 12 h et 16 h). Boire régulièrement de l’eau pour rester hydraté. S’il est impossible de rester à l’ombre, se protéger à l’aide de vêtements, chapeau et crème solaire. Surtout, pas d’efforts intenses ou de sport violent tant que la température extérieure n’est pas redescendue. Si vous détectez les premiers signes de malaise, vérifiez votre température à l’aide d’un thermomètre. Assurez-vous que vous êtes suffisamment hydraté.
Pour cela, pincez légèrement votre peau, en cas de déshydratation, elle restera plus longtemps plissée. Si les symptômes persistent et s’aggravent, contactez rapidement le 15. Communiquez le maximum d’informations à votre interlocuteur et restez calme en attendant les instructions du corps médical.

Les risques dus aux expositions excessives aux UV sont réels. C’est pourquoi chaque année il est important d’appliquer les gestes à adopter pour préserver votre santé. Pourtant, beaucoup de ces conseils ne sont malheureusement pas ou mal appliqués. Pour autant, il n’est pas question de diaboliser les impacts du soleil sur votre organisme. Sa lumière est essentielle à votre bien-être physique et mental. Elle favorise la production de vitamine D, fait baisser la tension artérielle, régule votre sommeil et améliore votre humeur. En vous exposant raisonnablement et en prenant les précautions nécessaires, vous pourrez bénéficier de tous ces avantages. Désormais, vous avez toutes les clefs pour connaître et prévenir les dangers du soleil. Il ne reste plus qu’à choisir votre destination. Si vous manquez d’inspiration, vous pouvez consulter notre rubrique « Flâner à » qui répertorie les plus beaux pays et régions à visiter absolument.

Lou Tran

Connaître et prévenir les dangers du soleil