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Construire sa maison bioclimatique

Une bonne odeur de tarte aux pommes se dégage de votre four, vous vous servez un petit café bien chaud, vos jeunes enfants s’éclaboussent dans l’eau du bain. Votre petit nid douillet écologique a toute l’indépendance et l’efficacité énergétique nécessaires pour faire fonctionner la maisonnée. Toutefois il faut bien tout planifier avant de construire sa maison bioclimatique : connaître ses besoins, son budget, les techniques d’autoconsommation et s’inspirer des modèles d’ailleurs.

Construire sa maison bioclimatique - Le blog du hérisson

Bien lister les besoins d’une maison autonome

Choisir ce mode de vie, c’est apprendre à sérieusement ralentir notre rythme accéléré et excessif de consommation (depuis l’ère industrielle) pour sauver la planète. Développement durable, croissance verte, sobriété énergétique, ces concepts pas si nouveaux, tendent tous vers le même objectif : consommer raisonnablement, tirer profit consciemment et sobrement des ressources naturelles. Ce modèle de logement fonctionne sur une indépendance totale des systèmes d’énergie (eau potable, électricité, gaz).

Ces aspects sont à prendre en compte avant d’entamer un tel projet d’autonomie :

  • Respect de l’environnement : construire sa maison autonome sur un lieu optimisé en ressources naturelles, de façon à polluer le moins possible.
  • Isolation à base de matériaux de construction solides et naturels (bois, terre, brique, chanvre).
  • Eau : installation de circuits pour récupérer les eaux de pluie, intégration de toilettes sèches, recyclage des eaux usées.
  • Électricité : installation de panneaux solaires ou photovoltaïques, sans oublier les batteries pour stocker l’excès d’énergie.
  • Déchets : compostage de déchets organiques.
  • Jardin : cultiver ses propres fruits et légumes pour une meilleure autonomie.
  • Administratif : il vous faudra consulter les réglementations environnementales gouvernementales avant d’entamer votre projet écologique.

💡 Il existe des aides financières à la rénovation énergétique.

Établir les coûts d’investissement

Les finances représentent un des plus importants déclencheurs de votre projet. Pas d’argent, pas de maison autonome ! Notons tout d’abord, que le coût d’investissement est d’environ 20 % plus élevé qu’une maison dite normale. Les frais se répartissent dans l’achat et l’entretien à long terme des équipements (batteries, panneaux solaires, éolienne, chauffe-eau). L’argent ne tombant pas du ciel pour le commun des mortels, la solution la plus rentable est de couvrir ses besoins électriques par l’autoconsommation.

⚠️ Il est indispensable de faire appel à des experts en la matière pour un suivi optimal des travaux, à moins que vous ne soyez vous-même constructeur, architecte, électricien, etc. et encore ! Car il ne faut négliger aucun facteur pour accomplir votre rêve. Donc commencez à jouer au loto maintenant.

Produire sa propre électricité et générer son autoconsommation

Produire son électricité et de surcroît, pouvoir la consommer directement, relève presque du luxe. Puisque la totale indépendance au réseau électrique est attirante mais compliquée, on retiendra l’option plus adaptable de l’autoconsommation. Cela implique un rattachement diminué au réseau local.
On vous explique : la
maison produit sa propre électricité via les panneaux solaires, la consomme, puis envoie l’excédent produit au réseau local. Les deux solutions d’autoconsommation sont :

  • L’éolienne domestique crée de faibles quantités d’électricité, elle peut être couplée à un panneau solaire ou une batterie. Il lui faut beaucoup de vent et d’espace. Par ailleurs, cet équipement est peu rentable pour un particulier.
  • Les panneaux solaires offrent un meilleur rendement. Les différentes options de kits solaires sont installées soit sur la toiture, soit au sol, soit sur la façade du logement.

A l’étranger, comment construisent-ils leur habitat indépendant ?

Ailleurs, des inventeurs originaux et créatifs ont essayé de penser au meilleur profil d’une maison bioclimatique, depuis la structure et la fondation jusqu’au recyclage de matériaux. On parle alors d’écoconception, qui tend à réduire les impacts environnementaux des produits ou matériaux sur le long terme.

En Espagne, une entreprise de maisons préfabriquées propose une construction innovante de charpente métallique. L’acier galvanisé, anticorrosion et résistant (bien plus que le bois), sert de structure.

Dans un style plus original, Michael Reynolds, architecte américain, a créé des géonefs (earthships en anglais) construits à partir de matériaux de récupération, entre autres : des pneus usagés, des bouteilles en plastique, boîtes de conserve, et des canettes aluminium.

À Sutton, au Royaume Uni, le modèle d’écoconception de BedZed a été créé en 1997. Le village zéro carbone se compose de panneaux photovoltaïques, de toitures végétales, de matériaux locaux (provenant d’un rayon maximal de 55 km) et de produits récupérés, tel que le recyclage de l’acier de la gare de Brighton. Grâce au triple vitrage et à l’épaisseur imposante des murs, la chaleur est bien conservée à l’intérieur des 82 logements de cet éco-village.

Finalement, en plus d’avoir une certaine mentalité ou “mindset” pour entamer un projet de maison autonome, ayez conscience qu’il faut y mettre le paquet en termes d’énergie et d’argent avec un soupçon de créativité et d’optimisme.

Aude Dufossez

2 réflexions sur “Construire sa maison bioclimatique

  • Mon chéri et moi souhaitons investir dans une maison bioclimatique, car nous voulons réellement limiter notre consommation d’énergie. Entre nous, cet article va nous être d’une grande aide. Nous pourrons mettre en place ce projet.

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