Environnement

Finance verte : de quoi s’agit-il ?

Depuis plusieurs années, les questions liées au climat et à la préservation de l’environnement prennent de l’ampleur au sein de la société. Tous les secteurs d’activités s’y sont donc penchés afin de déterminer comment ils pourraient améliorer leur impact environnemental. Dans le secteur financier, cela s’est traduit par l’émergence de la finance verte. Inconnue pour beaucoup, répondons à la question qui se pose alors. Finance verte : de quoi s’agit-il ?

Finance verte : de quoi s’agit-il ? - Le blog du hérisson

Qu’est-ce que la finance verte ?

Traditionnellement, la finance s’évertue à affecter les avoirs des épargnants vers les projets les plus rémunérateurs. En effet, le but premier d’un investisseur est de réaliser des investissements rentables afin de faire croître son épargne. La finance verte cherche quant à elle à répondre à des objectifs qui sont tout autres. D’une part, elle œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique. D’autre part, elle agit pour participer à l’accélération de la transition énergétique.

Pour répondre à ces objectifs, elle va sélectionner les financements à effectuer en fonction de critères environnementaux. Ces derniers s’ajoutent aux critères strictement financiers. Les bénéficiaires des financements seront des projets et des entreprises qui tentent eux-mêmes d’avoir un impact positif d’un point de vue environnemental. Le but étant de contribuer à la mise en place d’une économie durable. La finance verte semble donc être à l’opposé de la finance traditionnelle lorsqu’on regarde les objectifs poursuivis. Néanmoins, on constate aujourd’hui qu’il est possible d’allier un investissement vert avec une performance intéressante.

Comment identifier les fonds verts ?

Au fil du temps, divers labels permettant d’identifier les fonds verts ont vu le jour. En France, le label Greenfin a été créé par l’État fin 2015, lors de la COP21. Centré sur les aspects environnementaux et écologiques, il évince tous les fonds investissant dans des structures intervenant dans les secteurs du nucléaire et des énergies fossiles. Il garantit le respect de pratiques durables et qui font preuve de transparence. Les sociétés de gestion souhaitant obtenir ce label doivent répondre à une condition sine qua non. Il s’agit d’investir la majeure partie des avoirs dans des entreprises ayant une activité verte, au sein de huit secteurs définis parmi lesquels le bâtiment, l’énergie, la gestion des déchets, ou encore le transport propre.

D’autres États ont créé des labels similaires comme le Luxembourg avec LuxFLAG Climate Finance et LuxFLAG Environment. Dans les pays nordiques, c’est le Nordic Swan Ecolabel qui a vu le jour. Il s’agit là uniquement de labels « verts » comme Greenfin avec des critères précis concernant la qualité environnementale des portefeuilles.

Il existe en parallèle d’autres labels relevant de la finance dite durable ou responsable. Ces derniers intègrent les principes ESG (environnemental, social et de gouvernance) et opèrent donc une sélection plus large que les labels verts, centrés sur l’environnement. Le plus connu est certainement le label ISR (investissement socialement responsable) créé par le ministère des Finances. Les activités valorisées sont celles contribuant au développement durable et qui cherchent à avoir un impact social positif, quel que soit le secteur d’activité. Les fonds ISR, du fait d’une sélection moins restrictive, ne sont donc pas tous verts.

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Comment investir sur ces fonds verts ?

Il est possible d’investir sur les fonds verts via des OPCVM (organismes de placement collectifs en valeurs mobilières), des SICAV (sociétés d’investissement à capital variable), des FCP (fonds communs de placement) ou encore des obligations vertes. Semblables aux obligations classiques, elles constituent des titres de dette, mais l’argent emprunté a pour but de financer des projets écologiques.

Ces supports sont proposés dans divers produits financiers :

  • le compte titres ordinaire (CTO) ;
  • le plan d’épargne en actions (PEA) ;
  • le contrat d’assurance-vie ;
  • les plans d’épargne salariale ;
  • le plan d’épargne retraite (PER).

Les acteurs financiers tels que les banques et les compagnies d’assurances étoffent peu à peu leur offre en matière de finance verte. Vous pouvez consulter leur site internet afin d’obtenir des informations complémentaires sur les placements proposés.

Les évolutions sociétales des dernières années nous ont permis de prendre conscience de notre impact sur l’environnement. En conséquence, nous cherchons aujourd’hui de plus en plus à adopter une démarche positive à son égard, et ce dans tous les domaines de notre vie. À priori très éloignée de ces problématiques, la finance s’engage dans cette direction et propose de nombreux produits en ce sens. Alors, investissez dans les fonds verts, vous pourrez diversifier votre portefeuille et encourager les entreprises qui prennent des initiatives en faveur de l’environnement.

Flora Mercier

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