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Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant

Commencer la lecture de Beastars, c’est entrer dans un univers animalier en pleine ébullition qu’on n’a pas envie de lâcher. Cette série a été pré-publiée par le magazine Weekly Shônen Champion et applaudie à de nombreuses reprises dans son pays d’origine par des prix prestigieux, dont le Manga Taishô ou le Osamu Teyuza. Elle est écrite et dessinée par une jeune et talentueuse mangaka japonaise, Paru Itagaki. Publiée en France par la maison d’édition Ki-oon, elle est rapidement devenue son produit-phare. Envie de plonger dans le monde d’un campus anthropomorphe où herbivores et carnivores cohabitent, entre amitiés fortes, rivalités, rapports de force et pulsions à réprimer ? Découvrez, avec Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant et de dévorer à pleines dents les aventures de Legoshi, Haru et leurs compagnons de lycée !

Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant - Le blog du hérisson

Une immersion du lecteur dans l’univers envoûtant de Beastars

Une chose est sûre, quand on ouvre le premier tome de Beastars, on est d’emblée plongé dans une atmosphère très cinématographique, tenu par le suspens d’un drame qui signe l’entrée dans ce monde.

Une narration qui captive le lecteur

Paru Itagaki nous plonge d’entrée dans la tête d’un personnage sacrifié, l’alpaga Tem. En adoptant son point de vue d’animal poursuivi, l’histoire démarre comme un thriller.

Pour vous les carnivores, on n’est jamais que de la bouffe.

Ces derniers mots de Tem à son agresseur posent déjà les problématiques qui vont être développées par la suite. C’est au travers de ce drame que nous découvrons la vie dans ce campus, où tous les individus sont des animaux. Ici, herbivores et carnivores sont censés cohabiter et étudier en paix. Mais les tensions sont palpables, des groupes sont formés en fonction de la nature des animaux et les plus petites bêtes frôlent les murs en se tenant la main deux par deux… Le lecteur partage le point de vue des différents individus au cours du récit. Il se trouve impliqué aussi bien dans le ressenti d’un carnivore que d’un herbivore, ce qui rend la narration particulièrement poignante.

En poursuivant la lecture, on constate que l’auteur manie habilement le passage entre deux ambiances qui nous tiennent en haleine, parfois dans la même scène. D’une part, on suit l’histoire sentimentale entre le loup Legoshi et la lapine Haru, avec des moments légers, parfois drôles. D’autre part, le lecteur découvre un monde très sombre, par l’intermédiaire de personnages en lutte contre leur propre nature, avec en filigrane le meurtre de l’alpaga. Legoshi, par sa carrure imposante de carnivore puissant, éveille bien sûr les soupçons. Paru Itagaki opère les bascules de tons avec une fluidité étonnante. Ainsi, lorsque Haru se défend contre les harceleuses dans les couloirs du campus dans une scène intense, les méchantes lapines plus imposantes qu’elle s’enfuient soudain. Haru a l’impression qu’elle a déployé une défense impressionnante, alors que la réaction du groupe est liée à la présence de Legoshi derrière la lapine. Pour autant, avec son air débonnaire, ce dernier était loin de vouloir les menacer !

Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant - Le blog du hérisson
©2017 Paru Itagaki (AKITASHOTEN)

► Une plongée dans un univers très caractérisé

La force de la mangaka est de réussir à élaborer le début de l’intrigue, à établir les fondements de son univers de manière fluide, et à donner une caractérisation naturelle à ses personnages.

Dans Beastars, le cadre se pose au gré de l’avancée de l’histoire. On est plongé dans ce pensionnat, où l’on découvre l’organisation sociale et le quotidien des élèves de manière très précise, ce qui renforce l’imprégnation dans l’univers des adolescents. Ainsi, on visite les dortoirs, où les lycéens sont séparés entre herbivores et carnivores. Le self, salle immense où le service est clivé en deux, incarne à lui seul ce microcosme particulier. On y découvre que dans ce monde, manger de la viande est un crime. Les menus sont élaborés pour satisfaire tous les types d’animaux, et les élèves se répartissent selon les espèces dans la salle. Dans le tome 3, on peut repérer un panneau, tout comme il peut en exister dans nos cantines, à l’attention des « carni » : « protéines, où les trouver ailleurs que dans les légumineuses ? ».

Parmi les règles qui régissent cette société, il existe également une éco-journée. Deux fois par semaine, les personnages doivent se rendre dans une salle spécialisée, adaptée à la biologie de chaque espèce, afin de mieux supporter le quotidien. On aura compris par l’existence de cette prescription que les animaux évoluent dans une société compliquée où ils sont contraints de réfréner leurs instincts à tout instant pour vivre ensemble.

► Un style graphique très expressif

Paru Itagaki a fait des études de cinéma dans l’optique de devenir réalisatrice, et cela se ressent dans sa manière de composer un récit mystérieux et intrigant. Au vu des difficultés à se faire une place dans ce milieu, elle a choisi de se tourner vers le manga, qu’elle a considéré comme le meilleur vecteur pour s’exprimer.

Le style graphique époustouflant de Beastars est le fruit d’un trait dynamique et soigné. La mangaka parvient à insuffler des expressions réalistes, quasiment humaines, à ses personnages animaux, transcendant ainsi les frontières entre les mondes animal et humain. Le dessin, proche du croquis, parfois même de l’esquisse, contribue à forger l’identité singulière du manga. Cette absence délibérée de « précision » confère une esthétique unique, facilitant la transmission des émotions des protagonistes. Forgée par sa longue pratique du dessin d’animaux anthropomorphes depuis son enfance, la patte graphique de l’auteur se démarque par son originalité.

Si le dessin est riche, aéré, vif, et saisit l’essence même des sentiments des personnages, on est également frappé par la quête incessante d’originalité créative dans la variété de la mise en page. Aucun feuillet ne suit le même schéma qu’un autre dans la découpe des cases. La composition est très diversifiée, sans cesse pensée en fonction de la narration, du point de vue du personnage et des émotions qui doivent s’y refléter.

En parcourant les pages de Beastars, on est surpris par la diversité des techniques utilisées, du crayonné léger à l’aquarelle sublime ornant la jaquette. Ce style graphique enrichit considérablement l’expérience immersive et émotionnelle de la lecture.

Paru Itagaki, un style graphique expressif - Le blog du hérisson
©2017 Paru Itagaki (AKITASHOTEN)

Un microcosme anthropomorphe : des protagonistes inoubliables

Paru Itagaki dit très simplement :

Mes personnages ne sont pas conformes à leurs apparences.

Et en effet, le lecteur s’aperçoit vite que, si ce monde est divisé en deux groupes bien distincts, les carnivores et les herbivores, les individus ne se comportent pas forcément comme on pourrait l’imaginer.

► Legoshi, le grand loup tendre

L’assassinat de Tem, l’alpaga, intensifie les tensions entre les lycéens. Dans ce monde où les carnivores l’emportent par la force physique, ce sont pourtant eux qui sont obligés de réprimer leur instinct, et qui sont suspectés. En première ligne de mire se trouve Legoshi, grand loup timide, toujours soucieux de respecter les règles de vivre ensemble. S’il possède en effet une carrure impressionnante et des crocs terrifiants, il est pourtant présenté comme craintif, émotif, se tenant la tête rentrée dans les épaules, parlant bas et très peu. La mangaka confie dans un bonus du tome 1 s’être inspirée de l’acteur Mathieu Amalric (dans le film Le Rêve du papillon) pour le visage du loup, en particulier de son regard, car elle a été impressionnée par « sa capacité à montrer ce qu’il pense uniquement à travers ses yeux ». Legoshi discute peu, mais pense beaucoup. Il appartient à un club de théâtre, où il a justement un rôle de l’ombre : éclairagiste dans l’équipe technique. À l’inverse de certains camarades, il exprime clairement ne pas avoir envie de monter sur scène, même s’il devra pourtant jouer un rôle au cours de la série.

Par le soin qu’il apporte aux insectes, une de ses grandes passions, on voit toute sa tendresse et sa délicatesse. Alors qu’il soigne un scarabée qu’il a sauvé, Legoshi évoque la distance qui existe entre la petite créature et lui. La fragilité de l’autre le touche et fait contraste avec sa propre force physique. Cela semble faire écho, pour lui, à un épisode fâcheux au début de l’histoire, passage qui régente toute la suite des pérégrinations mentales du loup : le moment où il a failli succomber à son instinct carnivore en présence de Haru, la lapine au fort caractère, marquant ainsi le début d’une relation complexe et intrigante. Legoshi sera ensuite tiraillé par ce secret inavouable.

► Haru, la force de vie

Haru est un lapin nain femelle, qui s’occupe seule du jardin potager dans le campus. Très petite, chétive, elle est une proie toute trouvée. Tout comme Legoshi, le personnage de la lapine est très nuancé psychologiquement et bien sûr attachant. Bien que menue et herbivore, Haru est présentée par les autres animaux comme une prédatrice sexuelle, une menace. Pour cette raison, elle est, au mieux, mise à l’écart, au pire, carrément harcelée par ses camarades. Pour autant, elle fait preuve d’une force de caractère exemplaire, soit en passant outre les regards suspicieux, soit en répondant vertement à ses persécutrices du lycée.

Haru cristallise une autre problématique autour de la sexualité. Légère nymphette, elle semble libérée et à l’aise dans ses choix. Pour autant, plus on avance dans la narration, plus on constate que le rapport au sexe est un problème pour elle. Elle se sert de ses relations avec les garçons afin de se rassurer, mais ne supporte pas d’être à leurs yeux une petite créature à protéger. Quand elle rencontre Legoshi, elle lui propose une relation sexuelle en remerciement de son aide, comme si c’était la manière normale de communiquer avec la gent masculine. C’est également elle qui sera victime d’un enlèvement et d’une agression sexuelle dans une séquence très éprouvante. Même dans cette terrifiante situation, elle ne se laisse pas faire, et tient tête à son agresseur, un lion féroce. Finalement, comme Legoshi, elle est dans l’incertitude et a du mal à s’accepter.

Haru, la force vive - Le blog du hérisson

► Louis, la vedette magnétique au passé mystérieux

Avec Louis, le cerf rouge éblouissant, les apparences sont de nouveau trompeuses. Star absolue du club de théâtre où travaille aussi Legoshi, il est le premier comédien. Il souhaite devenir le prochain  « beastar », terme évoqué à la fin du tome 1. Ce titre est hautement prestigieux, conférant à son détenteur un pouvoir influent sur toute l’école, puisqu’il commande à tous et doit maintenir la paix entre les deux clans. Une fois adulte, cette fonction garantit à l’étudiant un avenir assuré au sommet de la hiérarchie sociale. De fait, bien qu’herbivore, Louis a une aura et un pouvoir exceptionnels sur les autres animaux, il joue régulièrement les médiateurs quand il y a des conflits pour accroître sa popularité, sans se démettre d’une posture princière. Installé dans son fauteuil du club de théâtre, Louis ressemble à un roi, et impose le respect aux herbivores comme aux carnivores. Paru Itagaki confirme d’ailleurs lui avoir donné le prénom de nombreux rois français.

Pourtant, à l’abri des regards, Louis se montre plus fragile. On apprend en même temps que Legoshi que le club de théâtre est « un groupe d’accidentés de la vie », tous les membres ont une faiblesse, et Louis a donc lui aussi une faille qu’il garde bien secrète. Sa quête du titre de Beastars semble d’ailleurs obsessionnelle. Quand il se heurte à Juno, une jeune louve ambitieuse et charismatique qui ambitionne aussi le titre, il n’hésite pas à la dénigrer en ayant des pensées sexistes parce qu’il se sent fragilisé.

C’est facile pour les filles. Il suffit d’être belle pour convaincre.

Par la suite, on apprend la triste histoire de Louis, enfant sauvé de justesse d’un trafic de chair fraîche du marché noir. Un riche cerf l’avait récupéré pour en faire son héritier, avec la lourde mission de changer le monde.

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Un manga miroir de la société et de ses maux

Tous les personnages ont donc une vraie profondeur. Faciles à caractériser quand le lecteur entre dans l’histoire, ils révèlent tous des ambiguïtés, se détachant à la fois de leurs caractéristiques propres d’animal et de la première impression qu’ils nous donnent. Ce monde anthropomorphe agit comme un reflet de la nature humaine et de notre société.

► Une plongée dans la réalité des établissements scolaires

Lorsqu’on longe les couloirs du lycée en compagnie de Legoshi et de ses camarades, on est immergé dans la vie de ces pensionnaires. Avec les uniformes, les différents clubs, le festival folklorique, c’est un univers très japonais qui est dépeint.
Dans ce monde où les animaux vivent ensemble sans se mélanger, des tensions sont forcément présentes. L’idée serait de dépasser les différences pour partager une vie paisible, mais force est de constater que les groupes ne se mélangent que très peu. Les carnivores sont victimes de discrimination suite au meurtre de l’alpaga. Côté herbivores, les petits animaux ont peur et ne se déplacent que deux par deux en se tenant par la main pour plus de sécurité. Les uns et les autres se toisent avec méfiance et rejet. Un mépris de classe s’exprime aussi par rapport à Haru, décrite comme une lapine banale, par comparaison aux lapins arlequins, en danger d’extinction, et donc censés être une race supérieure.

Le club de théâtre représente dans le manga un microcosme dans le microcosme, groupe des blessés de la vie où se mélangent herbi et carni, mais où se reproduisent pourtant le mépris de classe et les inégalités sociales au travers des différentes équipes. Le groupe des acteurs et actrices est le graal pour la plupart des membres du club, et représente la caste supérieure. C’est ainsi qu’un acteur s’adresse au loup, présent dans la loge de Louis :

Qu’est-ce que tu fiches ici Legoshi ? Tu n’es qu’un type de l’équipe technique.

Dans la foulée, Louis fait semblant de se montrer beau seigneur en qualifiant le loup de « chiot » de manière très condescendante. Puis il rétrograde justement l’acteur en le reléguant à l’équipe technique.

Il semble exister toutefois une touchante solidarité dans ce groupe. Quand une panne de courant plonge le lieu où s’organise le festival des météorites dans le noir, les herbivores se retrouvent dans l’obscurité la plus complète, totalement vulnérables, contrairement aux carnivores, et la panique s’installe. Au sein du club, les individus s’organisent pour protéger les plus faibles animaux. Les grands forment un cercle autour d’eux comme une barrière.

Deux thèmes liés au monde scolaire reviennent à plusieurs reprises, le rejet et le harcèlement. Ils concernent principalement deux personnages féminins, Haru et Juno, la louve. Pour Juno, le problème est seulement évoqué et se dissipe presque aussitôt, car la jeune fille parvient à se faire accepter rapidement. Elle a connu les difficultés liées au fait qu’en tant que nouvelle élève, elle doit s’intégrer dans un groupe déjà constitué. Haru, à l’inverse, vit un véritable rejet, isolée dans son club de jardinage où elle officie seule. Elle est contrainte de manger en solo, et se fait persécuter par des lycéennes qui cherchent à l’humilier. Haru a du tempérament, mais les scènes sont pesantes, et reflètent bien la réalité du harcèlement scolaire.

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► Le monde inquiétant des adultes

L’univers du campus n’est donc pas tout rose, et pourtant, il paraît bien protégé par rapport au monde « extérieur », celui des adultes. Aucune scène ne se passe dans les salles de classe, où on pourrait découvrir des professeurs, ou dans les familles des élèves, le week-end par exemple, où on pourrait voir les parents. Legoshi n’est d’ailleurs pas rassuré de sortir du collège, il est très stressé, et rapidement, on peut lui donner raison. C’est un univers très japonais qu’on découvre, quand les lycéens débarquent dans une ville foisonnante. Paru Itagaki explique avoir pris pour modèle Ginza, Shibuya (deux quartiers chics et animés de Tokyo) et New-York.
Rapidement les enfants tombent sur un marché noir fameux, dans un passage très sombre. L’ambiance est extrêmement pesante et lugubre, puisque Legoshi est confronté à un mendiant qui lui propose de lui vendre un de ses doigts à croquer. On comprend alors que cet endroit, quoique illégal, est toléré. Il serait en effet préférable que les adultes carnivores s’y fournissent de la viande de contrebande, plutôt qu’il y ait des attaques d’herbivores.

Dans la suite du récit, on découvre qu’il existe du racket, mais surtout une mafia terrifiante, sorte de yakuzas, le gang des lions. Ce groupe de 35 criminels vit du trafic de viande au marché noir, et ce sont eux qui enlèvent Haru pour l’offrir en pature à leur chef. Cette scène particulièrement éprouvante est une métaphore d’une agression sexuelle, avec humiliation de la victime. Elle fait ressortir le passé de Haru et toutes ses angoisses.
Est évoquée aussi la posture du monde politique, avec la figure du maire, qui préfère éviter tout scandale et abandonner Haru à son triste sort pour maintenir un semblant de paix.
Le trafic d’enfants, avec l’histoire de Louis, est aussi un des terribles aspects du marché noir.  Les adultes seraient plus sereins grâce à ce réseau clandestin. Mais n’y aurait-il pas alors une certaine hypocrisie à faire croire aux adolescents qu’ils peuvent vivre en dépit de leur nature ?

► Un récit d’apprentissage

Toute la complexité narrative de Beastars est d’alterner entre des sujets très sombres, et d’autres plus légers, même s’ils ne sont pas moins pertinents et liés entre eux. La série est ainsi un récit d’apprentissage, montrant les questionnements propres à l’adolescence : les relations amicales et amoureuses malgré les différences, la sexualité, qu’est-ce que grandir, vivre dans ce monde, peut-on réprimer ses pulsions et être heureux, trouver un sens à sa vie, à sa condition…

Dans ce monde cruel, des scènes très tendres et drôles sont mises en avant et apportent une lumière d’espoir, notamment chez les carni qui logent dans la même chambre que Legoshi. Son ami Jack, un labrador, partage sa vie depuis l’enfance, et on constate à plusieurs reprises son affection pour le héros, et combien il le connaît bien. Certaines scènes entre le loup et Haru sont aussi attendrissantes, même si on est toujours sur le fil, entre peur et attirance. En prenant le point de vue de l’un ou de l’autre, le lecteur est dans leur tête, et perçoit toutes les nuances d’émotions qui les traversent.

Dans cette quête initiatique, le jeune loup trouve sur son chemin un adulte qui sort du lot, le panda géant Gohin. Paru Itagaki explique que le côté sombre de Beastars est « surtout incarné par les adultes », et qu’elle a créé Gohin pour qu’il soit « le seul guide et confident de Legoshi parmi ses aînés ».

À la fois imposant physiquement et sympathique, le panda est l’animal parfait pour ce personnage haut en couleur qui va aider Legoshi à la fois à sauver Haru, et à grandir.

Apprends à dompter le fauve qui est en toi. C’est ça, être un adulte dans notre monde, c’est la leçon de Gohin.

Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant - Le blog du hérisson
©2017 Paru Itagaki (AKITASHOTEN)

À travers la richesse et la profondeur des thèmes explorés dans Beastars, il est compréhensible que la série ait atteint le statut de phénomène. Paru Itagaki démontre une maîtrise exceptionnelle de sa narration, naviguant habilement entre un monde inventif, des protagonistes complexes et nuancés, et une diversité de sujets abordés avec une maturité remarquable. Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant, et peut-être plus encore !
La série s’impose non seulement comme une critique perspicace de la société, mais également comme un récit initiatique. Avec son style graphique original, cette œuvre offre une immersion inégalée dans un microcosme anthropomorphe, où chaque personnage devient un miroir reflétant les maux et les dilemmes de notre propre monde. À la fermeture de chaque tome, l’envie irrésistible d’ouvrir le suivant témoigne de son indéniable pouvoir narratif et visuel. Sans surprise, il a donné naissance à une version animée tout aussi envoûtante. Une œuvre véritablement addictive, une série qui a du chien !
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Pauline Lestrelin

2 réflexions sur “Beastars, 3 raisons de lire ce manga captivant

  • Bonjour. Merci pour cette recommandation. Je ne lis pas vraiment de mangas, mais ma sœur adore ce type de livre. De ce fait, je vais lui offrir « Beastars » pour son anniversaire. Je suis sûr qu’elle sera contente de découvrir cette histoire.

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