8 curiosités naturelles des Hautes-Alpes

Vous venez d’arriver dans les Hautes-Alpes et vous êtes enivrés par ce grand bol d’air frais que vous venez de recevoir. Ce n’est pas nous qui allons vous contredire : c’est un petit paradis ! Mais à quoi s’intéresser dans cette faune et cette flore infiniment riche ? Et par où commencer l’exploration quand on a l’embarras du choix ? Pas de panique, on vous a concocté une petite liste sympathique pour découvrir 8 curiosités naturelles des Hautes-Alpes. C’est parti !

300 jours de soleil par an

Vous n’avez rien besoin de faire pour découvrir cette première curiosité. Savourez seulement le ciel infiniment bleu et le soleil des Hautes-Alpes, 300 jours par an. Ce temps idéal permet d’ouvrir en moyenne les stations 123 jours par an, ce qui est un peu plus que la Savoie (113 jours). Et puis, l’aérodrome de loisir de Tallard – célèbre pour ses multiples activités et formations dans l’aéronautique – peut se vanter d’avoir les meilleures conditions météorologiques de France ! Ça donne du saut en tandem, des baptêmes de Montgolfière, des cours de pilotage d’ULM ou des initiations au planeurs une grande partie de l’année. Merci le ciel des Hautes-Alpes !

Les charpentes centenaires en mélèze de Saint-Véran

Le mélèze du Queyras est le bois noble par excellence des Hautes-Alpes. Imputrescible, il rougeoie avec le temps. Puis, passé des centaines d’années, les poutres deviennent dures comme de la pierre. C’est le cas à Saint-Véran, village le plus haut d’Europe, avec des bâtisses pur jus qui ont pour certaines plus de 500 ans d’existence ! De magnifiques charpentes noires centenaires, sans un clou, entièrement soudées en chevrons, tenons et mortaises. Du grand art en somme, porté par une atmosphère d’alpage au calme inspirant. On ne peux que vous recommander d’aller voir par vous même !

Les forêts jaunissantes contre la chenille processionnaire

Peut-être n’assisterez vous pas au jaunissement des forêts en plein été, mais vous connaîtrez au moins l’histoire ! Quand la chenille processionnaire, dévastatrice et urticante, s’installe dans les paysage haut alpin, c’est la catastrophe. Gare aux animaux et aux enfants qui ne doivent pas mettre leurs épines en contact avec leur bouche sous peine d’étouffement… Et bien le mélèze, arbre intelligent, coupe sa montée de sève pour affamer l’hôte et finir par faire fuir cette vilaine chenille. Incroyable, non ?

Le marbre rose de Guillestre

Le marbre rose de Guillestre est la pierre noble des localités haut-alpines par excellence. Elle est emblématiques des monuments historiques à toutes les époques : cathédrale d’Embrun, fortifications Vauban de Mont-Dauphin et de Briançon ou même abbaye de Boscodon. Et à l’intérieur de ces édifices, elle est dévouée aux pièces maîtresses comme les escaliers, les encadrements de portes et de fenêtres ou même le statuaire. Dans certaines sculptures en marbre rose, comme les lions de l’église de Guillestre, on trouve pourtant des fossiles. Du fait que ce n’est pas une roche magmatique, peut-on la qualifier de marbre ? Et non ! Pour les sculpteurs, la matière se travaille de la même façon mais pour les géologues, il s’agit d’un simple calcaire.

La Durance comme curiosité naturelle des Hautes-Alpes

La célèbre Durance qui court se jeter dans le Rhône vers Avignon prend sa source près de la frontière italienne, à Montgenèvre. Par le passé, c’était un fleuve qui faisait partie des 3 fléaux des Hautes-Alpes, après le manque d’hygiène et la fiscalité. Son débit pouvait varier de 2 m/seconde à 2000 m/seconde en quelques heures ! La Capricieuse fût à l’origine de nombreuses crues au cours des siècles précédent le barrage, comme celle du XIIe siècle qui emporta la ville de Rama entre Embrun et Briançon, celle de 1859 qui inonda Avignon ou encore celle de 1907 décrite par Giono dans La Provence perdue. En 1961, le barrage de Serre-Ponçon permettait de réguler son débit et de faire des réserves d’eau en prévision des sécheresses, mais cela n’empêche pas toujours les mauvaises surprises. On n’oubliera pas qu’il aura manqué plus de 10 m de fond l’été 2022…

Les demoiselles coiffées de Remollon

Les demoiselles coiffées sont des curiosités dressées un peu partout dans les montagnes des Hautes-Alpes. Constructions centenaires de la nature, ces mesdames sont chapeautées d’une grosse pierre autour de laquelle l’érosion a sculpté un tronc. En plein versant, cela donne des silhouettes féminines qui vont jusqu’à 20 m de haut ! Où les trouver ? Sur la commune de Saint-Clément, dans la vallée du Couleau ou à Théus et Remollon.

Les genévriers millénaires de Saint-Crépin

La nature est un temple ou de savants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles. L’homme y passe à travers des forêts de symboles qui l’observent avec un regard familier.

écrivait Baudelaire, qui devait connaître les genévriers thurifères millénaires de Saint-Crépin. Incroyable de se dire que certains individus ont connu l’an mil et les premiers chevaliers du moyen âge ! Vous pouvez aller découvrir ces arbres surprenants au cours d’une randonnée familiale et admirer les troncs aussi énormes que torturés de ces grands sages sans âge. Où cela ? Sur les versants en adret du superbe petit village des Hautes-Alpes, Sanctus Crispinus.

La fontaine pétrifiante à Réotier

Ce grand éléphant rocheux à Réotier à été sculpté par une eau « pétrifiante » chargée de sulfate de chaux, de carbonate de magnésium et de calcium. On se demande vraiment comment la nature a fait pour produire de telles merveilles. En fait, il s’agit d’une faille très profonde de la Durance qui charge l’eau de multiples minéraux, la réchauffe et modifie sa teneur en soufre.  Elle dépose alors ses alluvions de partout où elle coule. À 10 min de la fontaine pétrifiante à Réotier, on peut se baigner dans un bras souterrain de la même eau, au Plan de Phazy (à tester en plein hiver où la différence est vraiment marquante). La même eau thermale se retrouve également aux bains de Monêtier, à côté de Montgenèvre. Si vous ne connaissez pas, allez vous réchauffer dans la piscine extérieure lorsqu’il fait froid dehors. C’est tout simplement génial.

Et voilà ! Vous arrivez à la fin de cet article et vous devez maintenant avoir envie de découvrir ces 8 curiosités naturelles des Hautes-Alpes. On espère en tout cas qu’on vous a donné envie d’en savoir plus sur la région. À très bientôt pour d’autres belles découvertes sur Le blog du hérisson !

Charlotte Allinieu

8 curiosités naturelles des Hautes-Alpes