Faire des économies alimentaires, 9 conseils

Il y a 2 manières d’être plus à l’aise financièrement dans les périodes de crise : soit augmenter ses ressources, soit diminuer ses dépenses. Quand les fins de mois sont difficiles à boucler, on peut vous aider à trouver des systèmes D pour faire des économies alimentaires. Surtout qu’on sait de quoi on parle. C’est parti pour ces 9 conseils pour une meilleure optimisation du budget, tout en continuant de bien manger.

Varier les enseignes en fonction des prix

Varier les enseignes en fonction des prix est notre premier conseil pour faire des économies alimentaires. La petite subtilité, c’est que vous n’êtes pas obligés de choisir seulement des grandes surfaces, mais aussi des coopératives locales et des primeurs. Il est vrai que certains magasins low cost comme Lidl sont vraiment très concurrentiels, pour une belle qualité de produits. Pourtant, dans certains cas, les magasins bio valent davantage la peine en fonction de vos priorités, surtout en ce qui concerne les fruits et les légumes. Repérez les produits dont vous avez besoin en fonction de vos goûts et de vos valeurs (est-ce que le bien-être animal ou les pesticides est une question importante pour vous ?) et pour le reste, comparez les prix pour aller au moins cher. Pour certains produits en vrac, le prix ne change quasiment pas entre le bio et le conventionnel. C’est le cas des bananes par exemple, des avocats ou même des pommes. En revanche, la viande et le fromage sont souvent onéreux en bio, mais tout dépend encore une fois de vos priorités.

Le direct producteur pour réguler ses dépenses

On sait bien que le temps, c’est de l’argent, mais le temps que vous investirez à dénicher des bons plans et à aller rencontrer les producteurs locaux en direct sera largement rentabilisé. Pourquoi ? Parce que les bons plans débouchent toujours sur d’autres bons plans. Votre maraîcher va peut-être vous faire découvrir une AMAP. Votre fromager vous parlera des petits producteurs avec qui il travaille et pourquoi pas un éleveur ovin ou bovin vous proposera des caissettes de viande selon l’arrivage. Les groupes Facebook de professionnels locaux sont souvent une mine d’or pour ça. Si vous voulez grouper, on vous conseille d’aller au marché de votre municipalité, de trouver des regroupements de producteurs ou d’acheter en direct à la ferme. Puis pour réguler vos dépenses quand vous partez en vacances, renseignez vous sur les spécialités et prenez en gros.

Acheter en gros pour faire des économies alimentaires

Parfaite transition avec le paragraphe précédent. Acheter en gros va vous permettre de faire des économies alimentaires. Si vous allez en Camargue, prenez du riz ; à Romans-sur-Isère des Noix ; en Auvergne, du bleu ; en Normandie du Camembert ; dans les Hautes-Alpes des pommes ; en Sicile, des mandarines . Bref, vous avez compris le principe. Le prix au kilo est toujours plus intéressant, surtout en direct producteur. En magasin, prenez le temps de lire les étiquettes et comparez aussi le prix au kilo. Ça vous évitera de vous faire avoir par cette nouvelle technique dite Shrink Flation qui consiste à laisser le même prix tout en diminuant la quantité, pour faire croire que les prix se sont maintenus. Ne vous laissez pas duper et achetez en gros.

Les dates courtes pour alléger son budget nourriture

Les dates courtes, ça marche mieux dans les petites enseignes locales et sur les marchés, surtout pour les fruits et légumes ou pour le rayon frais, Les magasins bios par exemple vendent moins chers les produits abîmés plutôt que de jeter, ce qui n’est pas encore toujours ancré dans les habitudes des grandes surfaces. C’est sans compter l’intervention de la start-up Too good to go qui récupère les invendus et propose des paniers à des prix défiant toute concurrence – enseigne qui est majoritairement adoptée par ceux qui ont une sensibilité sociale. Certaines chaînes comme le Bon destockeur se sont spécialisées dans le filon des DLC et vendent uniquement des dates courtes ou des produits périmés du jour. Petit secret : si vous demandez gentiment dans les magasins de proximité et que vous êtes un client connu, il est même possible de récupérer les invendus gratuitement. De quoi alléger considérablement son budget nourriture.

Acheter avec la raison pas avec les émotions

Commencer à réfléchir à ce qu’on met dans son assiette reste la meilleure manière de faire des économies. La nourriture étant un plaisir, un réconfort, voire une pulsion avant d’être un besoin, on peut vite être tenté de manger ses émotions pour les calmer – en apparence. Surtout quand paradoxalement on angoisse pour son porte-monnaie. Pensez à acheter avec la raison et pas avec les émotions et un bon moyen d’économiser.

Comment ?

• En faisant les courses une fois rassasié pour empêcher l’estomac de commander.
• En privilégiant les courses en ligne à tête reposée et le drive pour avoir une vue d’ensemble sur ses repas.
• En composant son envie en fonction de l’arrivage et des saisons pour faire des économies alimentaires.
• En faisant de grosses courses d’un coup sans devoir y revenir – et dépenser à outrance temps et essence.
• En remplaçant le loisir et l’exutoire « nourriture » par d’autres plaisirs basés sur le mouvement et le lien social.
• En associant la nourriture au bien-être, avec tout un rituel de santé pour accompagner la prise des repas – comme de belles présentations, des repas équilibrés et sains, des jeunes intermittents, pas de grignotage, etc.

Cuisiner soi-même et planifier ses repas pour capitaliser

Cuisiner soi-même reste le moyen le plus simple de faire des économies alimentaires. Pourquoi ? Déjà parce que les matières premières et les produits bruts sont moins chers. Mais pas seulement, car cuisiner soi-même permet de mieux manger, avec de meilleurs apports, sans dérégler son appétence. En effet, le sel et sucre combinés perturbent les capteurs naturels de la satiété quand manger sain permet de mieux se réguler et d’être à l’écoute de son appétit réel. Or les quantités dont le métabolisme a strictement besoin quotidiennement sont souvent moindres, surtout avec une vie de sédentaire.

Enfin, quand on planifie ses repas, on optimise ses préparations. Ainsi, on peut encore progresser d’un cran dans la maîtrise du budget. À ce propos, connaissez-vous les Prep meal et le Batch cooking ? C’est l’art de préparer ses collations en avance pour la semaine, avec un thème de produits basiques et cela en seulement quelques heures hebdomadaires. Sympa, non ? Si vous voulez capitaliser sur la nourriture tout en continuant de vous régaler, lisez l’excellent article d’Élodie Berchotteau sur le batch cooking. C’est une mine d’or garantie.

Congeler, mettre en bocaux et déshydrater

Les plats qui se conservent longtemps et qu’on a juste à sortir de ses placards, c’est la vie. Ce temps gagné pourra non seulement vous servir à autre chose, mais la conservation permet d’utiliser les produits au moment où ils coûtent le moins cher. Rien n’empêche de congeler une date courte qui était sous atmosphère protectrice. Ou de couper en morceaux des courgettes quand le potager en sort 10 par jour en juillet. Ou de fabriquer des pickles de légumes. Ou de déshydrater soi-même ses condiments fréquemment utilisés comme les oignons, les fruits, la pâte de coing. Ou de faire des confitures quand des caisses d’abricots, de pêche ou de prunes sont disponibles sur les marchés. Bref, congeler, mettre en bocaux et déshydrater est un moyen incroyable de faire des économies alimentaires.

Penser anti-gaspi pour ses économies alimentaires

Penser anti-gaspi est un mode de vie… qui vaut la peine d’être adopté pour faire des économies alimentaires. D’abord, on vous conseille de finir vos placards et de faire vos courses dans cette optique. Ça permet de ne pas racheter ce que vous avez déjà. Régulièrement, faites les fonds de tiroirs et trouvez comment cuisiner ces feuilles de lasagnes qui restent, les farines ouvertes, les bocaux entamés, ce condiment que vous aviez acheté pour goûter et qui traîne là… Bref, tout ce qui vous reste sur les bras ne demande qu’à être upcyclé. Avec toutes les recettes anti-gaspi qui existent, réemployer ses restes est un jeu d’enfant. Une petite astuce supplémentaire ? Avoir toujours des fondamentaux pour cuisiner savoureux avec le surplus alimentaire. C’est-à-dire ? De la sauce tomate, de la crème, des oignons, de la fécule de pomme de terre, des épices, etc. Promis, vous allez vous prendre au jeu et nous concocter de délicieux salmigondis.

Manger moins de produits animaux et plus de légumes

Last but not least. Manger moins de produits animaux est un moyen non négligeable de faire des économies alimentaires, même si on n’est pas végétarien. On peut par exemple remplacer la viande par du pois chiche, des lentilles, des haricots rouges, du soja ou des champignons qui sont une bonne source de protéines, en plus d’être très goûtus. Ce sera l’occasion pour vous de manger de la viande de meilleure qualité achetée en direct chez le producteur. Et puis apprendre à cuisiner avec moins de produits animaux permet aussi de découvrir de nouvelles saveurs étonnantes en plus d’alléger ses dépenses – comme le blanc en neige de pois chiche dite aquafaba ou le fauxmage à base de cajous, d’amande, de coco.

Vous arrivez à la fin de cet article qui vous aura aidé, nous l’espérons, à faire des économies alimentaires, tout en continuant de vous faire plaisir. Dites-nous si vous connaissiez ces astuces et surtout, si vous avez pensé à d’autres astuces. Le blog du hérisson vous dit à bientôt pour des formats similaires qui vont vous simplifier le quotidien. À très vite.

Charlotte Allinieu