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Hôte de Noël : 6 astuces de survie

Vous avez une grande pièce à vivre, vous êtes quelqu’un d’organisé et vous avez des vacances à Noël ? C’est donc vous qui recevez traditionnellement pour le réveillon ! C’est plus simple et plus pratique ! Certes, c’est vrai, mais pour qui ? Cette année encore, vous êtes hôte de Noël, voici 6 astuces de survie pour passer, vous aussi, un bon réveillon.

Hôte de Noël : 6 astuces de survie - Le blog du hérisson

Astuce n°1 : faire la liste des invités ou comment s’adapter ?

Généralement, ceux qui reçoivent tous les ans ont un grave problème avec le fait de devoir dire non. Et donc chaque année la liste des invités s’allonge : un petit dernier chez Tata, la nouvelle compagne de Tonton, la petite copine du fiston (ah ben là, c’est du sérieux s’il l’invite à Noël !)…
Et puis, passer le Réveillon en famille chez vous, c’est devenu une tradition ! Vous égalez le Père Noël en notoriété : Noël pour votre famille, c’est un couple bien spécial, composé de vous et d’un gros bonhomme rouge avec une longue barbe blanche. La mère Noël ne s’en offusque plus, c’est comme ça, c’est tout.
En même temps, il faut quand même le reconnaître, avoir tout votre petit monde à la maison tous les ans, c’est une fierté. Les retrouvailles familiales autour de votre table de Noël sont incontournables.

La table doit donc être adaptable et modulable : on ajoute une rallonge et on achète des chaises pliantes si nécessaire. Un jour, vous regretterez cette grande tablée familiale. Si si !
Vous êtes acteur des souvenirs d’enfance, révélateur de sourire chez papy et mamie. Alors, si on est un peu serré à table, ce n’est pas si grave !

Astuce n°2 : établir un menu ou comment mandater pour que chacun participe ?

Cuisiner un bon petit repas pour sa famille est un vrai plaisir. Concocter un repas de Réveillon pour toute une tribu, c’est une autre affaire ! La solution : apprendre à mandater ! Et il va falloir préparer cela bien en amont pour poser des jalons le plus tôt possible. Voici le plan d’attaque.

• Première étape : on prépare le terrain

Tata vous invite à manger, vous la félicitez pour ses talents de pâtissière…
Mamie a préparé un délicieux pâté en croûte et vous convie à sa table, vous sous-entendez alors que Tonton et Cousin adorent cela, enfin il parait…
Lors d’une visite chez votre neveu en Bourgogne, le vin est juste fabuleux…
Belle-Maman, quant à elle, habite la Franche-Comté, une bien jolie région où, de surcroît, on fabrique de délicieux fromages…

Le menu se dessine petit à petit, on dirait.

• Deuxième étape : on récolte ce qu’on a semé

Il arrive un moment où la famille se demande : « On fait comme d’habitude à Noël ? » .
Oui, avec plaisir ! Et on enchaîne avec un « Ce serait chouette que tu nous fasses découvrir le fromage de ta région ! ». Ou encore : « Ce serait l’occasion de faire goûter ton pâté en croûte fabuleux ». Ou alors : « Tu as toujours ton bon plan pour avoir des huîtres ? »
L’idée, c’est de passer commande discrètement d’une partie du menu sans rien imposer. Chacun doit se sentir libre de faire plaisir en participant au repas, mais à la hauteur de ses moyens.

• Troisième étape : on se concentre sur le plat principal

Comme on n’a plus que cela à faire, on va avoir le temps de se faire plaisir et de trouver une jolie petite recette qui plaira à tous.

Il s’agira, bien sûr, de vérifier une dizaine de jours avant Noël que chacun a bien sa mission en tête. Ce serait dommage que Tata oublie de cuisiner la bûche !

• Dernière étape : on encourage et on félicite toutes les bonnes volontés

Vous n’auriez pas mis autant de sel dans le pâté en croûte ? La petite tartine de foie gras était bonne, mais surtout très petite ? Aucune importance ! Savoir mandater, c’est aussi accepter que les choses ne soient pas faites à votre manière.

Astuce n°3 : préparer le plan de table du repas de Noël ou comment savoir s’entourer ?

La meilleure stratégie pour le plan de table est de savoir s’entourer. Pensez bien que le repas sera long, parfois très long… Vous serez souvent sollicité, car même si vous avez délégué une partie du repas, vos invités ne connaissent pas très bien votre cuisine et ils vont manquer d’autonomie quand il s’agira de trouver les fourchettes à huîtres ou les plats de services. Alors ce n’est pas la peine de vouloir en plus jouer les bons samaritains en vous sacrifiant pour être à côté de Tonton et de son humour graveleux ! Choisissez votre place, choisissez vos voisins, et seulement ensuite, vous composerez votre plan de table.

On peut aussi s’amuser aux chaises musicales pendant le repas. Pourquoi ne pas proposer un petit jeu rigolo ? Toutes les 20 minutes, on tire au sort deux personnes qui doivent échanger leur place. À vous de voir si l’étiquette de Tonton sera effectivement dans la boîte.

Astuce n°4 : se faire aider le jour J ou comment déléguer avec légèreté ?

Rassurez les invités, ils peuvent remplir le lave-vaisselle, vous n’êtes pas maniaque (si vous l’étiez, vous n’auriez pas pris l’habitude de recevoir entre 10 et 20 personnes tous les ans à Noël). Ils peuvent aider et ouvrir tous les tiroirs s’ils cherchent quelque chose. Ils peuvent ranger le plat dans le placard du bas, même si vous le rangez habituellement dans le placard du haut. Il va falloir faire quelques concessions et vous aurez tout le temps de ranger tranquillement votre cuisine dans les jours qui viennent. Aujourd’hui, c’est Noël et vous voulez profiter de la fête et des invités, n’oubliez pas l’essentiel !

Voici une liste de petites phrases à retenir pour déléguer avec légèreté :

  • « Petit jeu : les enfants, on va faire comme au restaurant, et c’est vous qui amenez les assiettes aux clients ! » ;
  • « Dis donc Paul, c’est ton premier Noël chez nous, tu ne connais pas encore la tradition ? Pas de bûche pour ceux qui n’auront pas fait un peu de vaisselle ! » ;
  • « On fait un Chifoumi entre Chloé et Sacha pour savoir lequel des deux débarrasse les assiettes de l’entrée ! Prêt ? » ;
  • « Prenez vos dés, on fait un 4-21, les perdants débarrassent la table et les autres vont dans le canapé ! ».

Vous pourrez proposer d’autres petits jeux de Noël ludiques qui auront deux objectifs : amuser la galerie, mais surtout, noyer le poisson !

Astuce n°5 : choisir ses mots ou comment communiquer pour avoir de l’aide ?

Il va falloir faire très attention à votre vocabulaire et à vos tournures de phrases. D’ailleurs, mieux vaut vous entraîner un peu avant le jour J. Le choix des mots est un superpouvoir qu’il faut apprendre à maîtriser avec subtilité. Voici quelques exemples :

On ne dit pas : « Qui peut me donner un coup de main pour débarrasser mon lave-vaisselle ? »
On dit : « Le lave-vaisselle est propre, on dirait qu’il a besoin d’être vidé ! »

Vous sentez la nuance 

« Me donner un coup de main »  signifie que vous gérez tout, et que ponctuellement, vous avez besoin d’aide. Ce n’est pas l’idée !

Autre grave erreur de langage, vous avez dit : « mon lave-vaisselle ». Certes, c’est vous qui l’avez acheté mais sincèrement, aujourd’hui, il vaudrait mieux que chacun s’en sente plus ou moins responsable, non ?
Alors que dans la deuxième phrase, ce n’est plus vous qui avez besoin de quelque chose, c’est le lave-vaisselle !

On ne dit pas : « Peux-tu préparer le plateau de fromage, s’il te plaît ? »
On dit : « Tu veux bien préparer le plateau de fromage ? »

Pouvoir et vouloir, une seule lettre de différence et pourtant… « Peux-tu faire…? » insinue l’idée que la personne pourrait ne pas être capable de faire un plateau de fromage. Ce n’est ni valorisant, ni encourageant. Alors que « Tu veux bien…? » ne laisse aucun doute sur la confiance que vous avez en elle. De plus, vous laissez un choix : vouloir ou pas. C’est quand même plus sympa de penser qu’on a des initiatives, non ?

On ne dit pas : « Voudrais-tu aller chercher les assiettes à dessert ? »
On dit : « Tu mets quelles assiettes à dessert : les rouges ou les blanches ? »

Cette petite astuce marche particulièrement bien avec les enfants : on propose un choix. Finalement, on va faire ce que vous avez demandé, mais avec le sentiment d’avoir pris une décision personnelle.

On ne dit pas : « Excusez-moi, le gigot n’est pas encore cuit, j’avais oublié d’allumer le four… »
On dit : « Merci beaucoup pour votre patience, le gigot n’est pas tout à fait cuit. Petite pause ? »

Dans ce cas, il s’agit de remplacer un « excusez-moi » par un « merci ». Si, si, c’est possible. Par exemple, on peut dire « Merci pour votre patience » pour s’excuser d’un retard, ou « Merci de votre compréhension » pour se faire pardonner d’une erreur sans se flageller. Plutôt que se dévaloriser en accentuant une erreur, on valorise l’autre dans ses qualités. Tout le monde est gagnant !

Astuce n°6 : disparaître momentanément ou comment choisir le bon moment pour prendre un temps pour soi ?

Respirer ! Cette dernière astuce de survie est certainement la plus importante. Lorsqu’on est hôte pour le réveillon, on s’attache à faire en sorte que tout le monde soit bien, à guetter que chacun se sente à l’aise, à faire attention que personne ne soit isolé, à orchestrer la soirée pour savoir si c’était le bon moment de passer à table ou si on prolongeait un peu l’apéro. Quand on reçoit, toute notre attention se porte vers les autres et l’organisation. Prendre soin de soi en ce jour de fête est tout aussi important que prendre soin des autres.

Alors voici un dernier défi : respirer ! Chaque moment où vous quittez la pièce est un temps pour vous, aussi précieux que ceux que vous passez en famille. Un passage aux toilettes, une montée à l’étage pour aller chercher un torchon propre, un aller-retour au garage pour récupérer une bouteille de champagne : tous ces moments sont importants ! Il faut ritualiser, s’imposer et s’entraîner à respirer en conscience. Trois inspirations et expirations profondes, les yeux fermés. On expire les tensions, on inspire le bonheur du moment. On expire la remarque qui blesse, on inspire les larmes de mamie quand elle a serré Bébé dans ses bras. On expire la fatigue, on inspire l’énergie et l’humour.

Normalement, si vous prenez un peu de recul et si vous suivez bien ces astuces, votre Réveillon de Noël se passera à merveille. En dernier recours, si le besoin s’en fait sentir, il sera toujours possible de s’isoler un moment dans un endroit calme. On se pose, on respire encore, un peu plus fort, en se rappelant :

  • du conseil n°1 : s’adapter ;
  • du conseil n°2 : mandater ;
  • du conseil n°3 : s’entourer ;
  • du conseil n°4 : déléguer ;
  • du conseil n°5 : communiquer ;
  • du conseil n°6 : respirer.

Stéphanie Bohé

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