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Le SIDA : un fléau bien avant le coronavirus

Si à l’heure actuelle le monde est plongé dans une crise sans appel, le SIDA est un fléau qui a déjà persisté bien avant le coronavirus. Ce Syndrome d’Immunodéficience Acquise figure parmi les premières causes de mortalités à l’échelle mondiale notamment dans les pays sous-développés. Cette pathologie, vieille de 60 ans, garde cependant en elle une part de mystère toujours irrésolu malgré le progrès incessant de la technologie. Revoyons donc ensemble sans attendre l’épopée de cette maladie à travers le temps.

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Le SIDA, une histoire présente depuis 1959

Le SIDA est une maladie virale acquise par infection au rétrovirus VIH. La souche responsable est détectée pour la toute première fois en Afrique, plus précisément au Kinshasa, centre administratif de la République démocratique du Congo. Testé via une prise sanguine, un homme kinois se trouve être séropositif. C’est le premier cas inaugural de la pathologie vers les années 1959.

Le virus est constitué par des gênes d’origine simiennes et possède de nombreux sous-types dont le VIH-1 et VIH-2. Quant à son début de transmission à l’homme, les théories tendent à diverger entre les chercheurs. Toutefois, la théorie sur les lésions par morsure animale sur les braconniers semble être la plus plausible. A ce jour, la maladie continue à faire ravage. L’ONUSIDA estime un bilan entre 770 000 à 1,1 million de personnes décédées rien qu’en 2018. Ses modes de transmission sont essentiellement :

  • les sécrétions corporelles (sang, sperme) ;
  • les matériels souillés ;
  • les relations sexuelles non protégées ;
  • la passation fœto-maternelle. 

Le VIH, un tueur dans le plus grand silence 

Contrairement à la peste ou autres infections, le virus n’est pas mortel sur le moment de la contamination.  La virulence de cette pathologie réside dans son action destructrice du système immunitaire. En effet, le VIH s’attaquera aux globules blancs ou lymphocytes LTCD4  jusqu’à épuisement du corps. Aucun symptôme n’est décelable au tout début de la maladie. Le rétrovirus continuera à anéantir une par une les cellules défenseurs de l’organisme en silence sans le moindre signe.

L’individu séropositif se comportera tel un porteur sain. Ainsi, il va renforcer la transmission du virus à son partenaire et son entourage. Malencontreusement, seul un test sanguin ou au minimum un TDR (test de diagnostic rapide) peut affirmer la séropositivité d’une personne ou non. En son absence, le diagnostic est impossible à poser. Or, un retard de diagnostic retarde également la prise en charge donnant l’avantage au virus. Après 10-15 ans, en l’absence de traitement, le VIH aura détruit tous les globules blancs de l’organisme et le patient rentrera dans le stade final de l’infection « le SIDA ».

La science, un espoir de triompher contre le SIDA

Actuellement, le SIDA s’avère être encore une maladie incurable. On ne guérit pas du VIH mais par contre, il est possible de contrôler son développement dans l’organisme humain. Mais cependant, des chercheurs scientifiques et médecins envisagent d’éradiquer le virus par une greffe de moelle osseuse immunorésistante. Cette solution n’est pas à la portée de tous mais elle reste tout de même possible comme dans le cas du patient de Londres.

Par ailleurs, l’étude du cycle de réplication du VIH par les virologues a révélé la présence de protéines dit « enzymes » nécessaire à sa multiplication. Les médicaments antirétroviraux mis au point vont donc agir au niveau de ces protéines afin de stopper l’avancé du virus. Un traitement précoce, à condition de ne faire aucune négligence sur ses posologies journalières, selon l’OMS, permettra à un individu séropositif de vivre aussi bien qu’une personne normale. De plus, les antirétroviraux offrent aussi aux femmes la possibilité d’avoir un enfant sans le contaminer par le VIH.

Iraka Randriatsitohaina

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