Science

7 conseils pour améliorer sa mémoire

« J’ai la mémoire qui flanche ! » Qui d’entre vous ne s’est jamais plaint de sa mémoire ou inquiété au moindre oubli ou manque du mot lors d’une conversation ? La mémoire est un système complexe dont les connaissances évoluent sans cesse grâce aux neurosciences. Les paradigmes d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Bien que l’on ne puisse pas considérer qu’elle soit un muscle qu’il suffirait d’entretenir comme on entretient sa sangle abdominale à la salle de sport, des stratégies combinées à une bonne hygiène de vie permettent d’optimiser son fonctionnement. Parcourons ensemble ces 7 conseils pour améliorer sa mémoire.

7 conseils pour améliorer sa mémoire - Le blog du hérisson
©Gerd Altmann

1. Maintenir une activité physique

Pratiquer régulièrement une activité physique permet d’améliorer sa santé de manière globale, de se maintenir en forme intellectuellement et de prévenir les maladies neurodégénératives telles que la Maladie d’Alzheimer. Mais pas seulement.

Selon les chercheurs de l’Université de Californie, cela peut avoir une incidence positive sur la mémoire. Quelle que soit l’activité exercée, même la plus douce telle que le yoga, l’on observe un renforcement des connexions neuronales qui s’établissent entre les différentes zones du cerveau responsables de la mémorisation et du stockage des informations.

Marchez quotidiennement. Faites du sport. Cela est bon pour votre système mnésique.

2. Se focaliser sur un seul élément à la fois

Une mauvaise mémorisation des informations peut être due à une mauvaise qualité d’attention. D’autant plus que plus on avance en âge, plus il est difficile de porter son attention sur plusieurs éléments à la fois. Nous devenons plus distractibles.

Il est donc important de focaliser son attention sur un élément pour favoriser la rétention des informations.

Vous voulez lire tranquillement le dernier roman de Marc Lévy sans avoir à lire et relire la dernière page pour reprendre le fil ? Éteignez votre téléphone, la télévision ou toutes autres sources de nuisances sonores pouvant perturber votre attention et portez toute votre attention à votre lecture. Vous verrez votre mémoire s’améliorer.

3. Favoriser les interactions sociales

Les interactions sociales sont indispensables à notre bonne santé mentale. Nous sommes des êtres de liens et de communication. En être privé peut avoir une incidence grave sur notre vitalité psychique et physique. Être en relation avec nos proches, amis, des inconnus permet de stimuler l’air de rien nos fonctions cognitives dont la mémoire.

Se voir, se parler, raconter, se souvenir, partager, la fait travailler sans même s’en rendre compte. De la planification d’un rendez-vous à l’organisation d’une sortie, il nous est donné la possibilité d’améliorer notre mémoire.

4. Garder le moral

Les troubles anxieux et dépressifs peuvent affecter nos facultés cognitives et nous donner le sentiment de perdre la mémoire. Or ce sont eux qui sont responsables de cela.

La plainte mnésique n’est qu’un symptôme. Un diagnostic différentiel permettra de faire la part des choses et d’ajuster la prise en soin (médicamenteuse et non médicamenteuse).

Il ne tient qu’à vous de parvenir à vous libérer de toute charge mentale, pensées négatives encombrantes qui pourraient altérer le bon fonctionnement de votre cerveau.

Gardez le moral! Vivez le temps présent autant que possible, méditez, respirez, recentrez-vous, autant de manière de vous libérer l’esprit, de prévenir les troubles de l’humeur et donc les troubles mnésiques.

5. Avoir un sommeil de qualité

Qui peut soupçonner que la nuit, si tous les chats sont gris, notre cerveau lui est en mode récupération de la journée ?

En effet, tout comme le reste de notre organisme, il se met au repos. En même temps que se régénèrent toutes nos cellules, il traite toutes les informations emmagasinées dans la journée, fait du tri, consolide nos souvenirs pendant la phase de sommeil. C’est d’ailleurs pour cela, qu’il n’est pas recommandé de réveiller quelqu’un qui dort, cela vient entraver le processus de régénération des capacités cognitives.

L’on comprend mieux l’importance d’avoir un sommeil dit de qualité, c’est-à-dire avec le moins d’insomnies et de réveils nocturnes possibles, d’éléments perturbateurs.

Éteignez toutes vos lumières et veilleuses. Dormez dans le noir complet. Autant de conseils pour améliorer votre mémoire.

→ Pour aller plus loin, allez consulter Liens entre sommeil et mémoire au fil de la vie.

6. Faire un résumé de sa journée

Balayez la journée passée, en reconstituant le fil. Notez ce que vous avez vécu comme événements, ressentis, fait, les personnes rencontrées avec un maximum de détails.

Faites appel à vos sens pour caractériser le récit !

Cela permet d’ancrer et de consolider dans votre mémoire vos souvenirs, de créer de nouvelles connexions neuronales de récupération et de faciliter le rappel dans l’après-coup.

Recontextualisez lorsque vous faites un résumé de votre journée.

7. Multiplier les méthodes d’apprentissage

La mise en œuvre de stratégies cognitives permet d’améliorer notre mémoire.

Nous retenons en moyenne 7 éléments. C’est ce que l’on appelle, l’empan mnésique. Il peut augmenter grâce à la répétition des informations.

Souvenez-vous de cette époque, avant les smartphones, et les portables, où vous appreniez les numéros de téléphone grâce à cette technique. Il suffisait de l’apprendre par cœur en le répétant.

D’autres méthodes d’apprentissage existent : noter, écrire, visualiser, trouver un moyen mnémotechnique… Les multiplier pour qu’elles soient efficaces.

Ce qu’il faut retenir

Comme vous venez de le voir, il est possible de prendre soin et d’améliorer sa mémoire. La mobiliser, la solliciter, avoir la meilleure qualité de vie possible qu’il soit ne prévient pas toujours de l’apparition de troubles. Cependant, plus vous aurez été habitués à sortir de votre zone de confort en faisant appel à l’ensemble de vos capacités, plus vous aurez la faculté de vous adapter aux difficultés rencontrées.

À ce jour, nous ne savons pas précisément ce qui fait qu’une telle maladie neurocognitive va se développer chez telle personne et pas une autre, mais nous savons ce qui lui est favorable.

Et vous, avez-vous d’autres conseils pour améliorer notre mémoire ?

Katia Crabé

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