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Comment favoriser la motricité libre ?

La motricité libre, vous connaissez ? C’est un concept inventé par Emmi Pikler, qui consiste à laisser un bébé maître de ses mouvements. En effet, en observant les tout-petits, la pédiatre remarque que leur motricité globale suit certaines étapes. De plus, elle note qu’en les laissant libres de leur apprentissage moteur, ils développent une plus grande confiance et un réel sentiment d’accomplissement. Mais alors, comment favoriser la motricité libre selon les âges de votre enfant ? Et comment ne pas culpabiliser face à toutes ces recommandations ?

Comment favoriser la motricité libre ? - Le blog du hérisson

Pratiquer quotidiennement le portage pour leur donner une base solide

Les premiers mois de vie du nouveau-né sont terriblement déconcertants. Durant 9 mois, votre tout-petit flottait dans un endroit chaud et enveloppant, sans connaître le froid, la faim, ou même la pesanteur. Il se doit maintenant d’appréhender ses différentes sensations physiques. Le mieux que vous pouvez faire pour l’y aider est de le contenir, le porter et le réchauffer. Bouger au rythme de l’adulte permet ainsi au bébé de reconnaître le bercement intra-utérin tout en faisant connaissance avec son propre équilibre. Il commence à vivre dans le monde qui l’entoure, petit à petit, en ayant comme base solide un enveloppement parental quotidien. Voici quelques pistes pour favoriser la motricité libre de votre nouveau-né :

  • pratiquer le portage durant les promenades ;
  • porter bébé le plus souvent possible à la maison ;
  • bercer votre enfant dès qu’il en ressent le besoin ;
  • poser le sur le dos pour qu’il joue avec son corps ;
  • éviter de le mettre trop longtemps dans un transat, un siège-auto ou un Youpala.

Mettre en place un environnement sécuritaire pour une motricité libre en confiance

La curiosité de votre petit rampeur ne fait que grandir et il souhaite rapidement toucher et goûter à tout ce qui l’entoure. Il est important de bien sécuriser son environnement. Ainsi bébé pourra se promener où bon lui semble sans trop vous inquiéter. De plus, vous pouvez aménager l’espace pour développer ses sens et son intérêt :

  • déplacer tous les bibelots fragiles à hauteur d’adulte ;
  • cacher toutes les prises électriques ;
  • mettre des meubles ou gros objets devant les radiateurs ;
  • placer des tapis de différentes couleurs et textures dans la maison ;
  • déposer des oreillers et coussins ici et là ;
  • laisser des jouets (livres, balles, peluches…) sur les tapis.

Faire de sa maison un parcours de motricité géant

Un enfant a besoin de bouger, beaucoup, souvent et longtemps. À moins que vous ne passiez toute la journée dehors, il devra aussi vivre ses aventures à l’intérieur. Si vous avez des objets ou meubles trop fragiles et qui vous tiennent à coeur, rangez-les quelques années dans un endroit à l’abri. Ainsi, vous pourrez laisser vos enfants courir, sauter et jouer partout dans la maison sans crainte. Mettez de côté la bienséance et lâchez prise (ils ne seront pas des apprentis acrobates pendant 20 ans). Quand ils sont petits, leur corps à ce besoin primordial de grimper sur la table, sauter sur la chaise et atterrir dans le canapé. Donnez-leur cet espace et cette liberté, leur cerveau et leur corps en développement vous remercieront.

Faire confiance aux capacités motrices de vos enfants

• La motricité libre des bébés

Il est important qu’ils apprennent à marcher seuls, sans qu’on leur tienne les deux mains. Au parc, laissez-les grimper et escalader les modules de jeux tout seul. S’ils ont besoin d’aide, ils vous appelleront. D’ailleurs, plutôt que de les porter directement au but, vous pouvez les guider. Expliquez-leur que vous êtes là, qu’ils peuvent avoir confiance, que vous ne les laisserez pas tomber. Indiquez-leur où se trouve la prochaine marche, où ils peuvent poser leur main pour plus de stabilité, etc.

• La motricité libre des bambins

Oui, vous allez avoir peur quand ils grimperont à cet arbre. Oui, vous serez tout simplement effrayé quand ils décideront de sauter de cette hauteur. Communiquez-leur que vous n’êtes pas à l’aise, mais faites leur confiance. Soyez proche d’eux au cas où ils chuteraient, car oui, ils tomberont probablement à un moment donné. Que ce soit un petit bobo ou une blessure plus importante, c’est de cette façon qu’ils apprennent le mieux à anticiper et à être plus prudents. De plus, quand ils y arrivent, vous voyez la fierté dans leur regard, la confiance en soi les remplir. Il est vrai que c’est angoissant pour un parent, mais vous permettez à votre enfant de gagner en estime et de se connaître toujours un peu plus.

Éviter de culpabiliser : la motricité libre reste un concept

Bien sûr, ce ne sont que des principes. Dans une vie de parents, nous sommes confrontés à une autre réalité, à des valeurs différentes, etc.. Ce qui est important est d’écouter aussi bien vos besoins que ceux de vos enfants. Il sera probablement nécessaire de déposer votre nouveau-né dans son transat le temps de préparer le repas, ou encore dans un «parc» fermé pour pouvoir (enfin !) prendre une douche. Par ailleurs, certains bébés demandent à se mettre debout dès l’âge de 3 mois. Et bien soit, asseyez-les sur vos genoux quelques minutes, mettez-les debout le temps d’une chanson, bref, jouez ! Le plus important est de faire de son mieux, tout en vous écoutant, ainsi que vos enfants.

En mettant en place ces actions, vous aurez probablement des bambins plus casse-cous que la moyenne. Toutefois, ils seront aussi plus confiants dans leurs prises de décisions et ils sauront prendre plus de risques, tout en étant prudents. À vous maintenant de nous partager vos trucs et astuces pour aborder au quotidien, une motricité libre, facile et sans stress !

Sabrina Sahed

Comment favoriser la motricité libre ?

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