Fatigue pandémique : en souffrez-vous ?
Dépression, anxiété, trouble du sommeil, épuisement…Alors que la Covid-19 fait partie de nos vies depuis plus d’un an, bon nombre de personnes endurent une certaine lassitude en raison du coronavirus. Dans un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé, ce sentiment est qualifié de « fatigue pandémique ». Mais tout d’abord, que signifie exactement ce terme, quels sont les symptômes et quels risques présente-t-elle ? Fatigue pandémique : en souffrez-vous ?
Qu’est-ce que la fatigue pandémique ?
D’après le rapport de l’OMS, ce terme désigne la réaction naturelle face à l’incertitude et la perturbation de la crise sanitaire sur notre quotidien. Cette fatigue se caractérise principalement par un manque de motivation générale et une lassitude. Elle se manifeste en raison des contraintes que nous inflige la Covid-19, comme, notamment la distanciation physique, l’absence de vie sociale ou les confinements successifs. Cette fatigue est loin d’être constante, elle évolue au fil du temps et en fonction de notre environnement. Par exemple, elle est souvent affectée par les émotions ainsi que les fréquentes expériences culturelles, sociales et structurelles que l’on traverse dans notre vie personnelle.
Quels sont les symptômes ?
Bien que chacun réagisse d’une manière différente face à cette fatigue pandémique, les principaux symptômes sont :
- Un manque de motivation
- Un épuisement général
- Une difficulté de concentration
- La dépression
- Des troubles du sommeil
C’est une fatigue morale qui se manifeste d’un point de vue physique et psychologique. Que ce soit dans le cadre professionnel ou privé, on observe une démotivation qui empêche les personnes d’effectuer les tâches qui, autrefois, ne demandaient pas autant d’efforts.
Tout comme le bore-out, la fatigue pandémique est un phénomène encore tabou et qui peut engendrer divers problèmes de santé. De plus, cette fatigue peut toucher n’importe qui, bien que certains soient plus enclins à l’éprouver.
L’étude Covadapt, une étude scientifique sur les impacts de la crise sur les individus, témoigne d’un état d’alerte psychologique et émotionnel notamment d’une évolution de l’anxiété. Cela se confirme notamment par la dégradation de la qualité du sommeil. Un autre symptôme qu’on observe est l’augmentation de l’inquiétude et de replis sur soi. Par exemple, les sentiments et la perception des personnes sont perturbés et déséquilibrés. D’après l’étude, « 77 % ont de la peine à ressentir leurs émotions et 39 % n’en ressentent presque plus ! Perdre sa capacité émotionnelle marque une forte déstabilisation et incompréhension chronique face à la situation. »
Mais quel risque engendre-t-elle pour la pandémie ?
Quels sont les risques et les conséquences ?
Cette fatigue constitue un risque pour la pandémie, car d’après le rapport de l’OMS, de nombreux pays ont signalé que les personnes qui subissent ce phénomène ont tendance à ne plus respecter les règles sanitaires. À mesure que la crise se poursuit, les consignes comme le port du masque, la distanciation physique, le lavage des mains sont négligées. Cependant en s’accordant davantage de liberté et en négligeant les restrictions, la propagation du virus risque de s’accroître et de mettre en danger les personnes qui nous entourent.
Toutefois, cette fatigue pandémique est alarmante et représente une grave menace en ce qui concerne la santé mentale. Elle ne doit pas être sous-estimée et doit être prise en charge. L’anxiété, les troubles du sommeil ou les dépressions qui en découlent constituent des risques pour les individus. À long terme, cela bouleverse notre quotidien ainsi que nos relations avec les autres.
Cependant, la fatigue pandémique n’est pas le seul épuisement qu’on constate dans notre société actuellement. L’état mental des individus est affecté de plus en plus par des phénomènes d’épuisement, comme le burn out par exemple, qui ont des conséquences importantes sur la vie des gens. Dans ce climat de crise, la santé mentale doit être prise en compte avec autant de sérieux que la santé physique.
Oriane Allamelou