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Inflation alimentaire : hausse de l’obésité ?

Qui n’a jamais entendu parler de l’importance de manger 5 fruits et légumes par jour pour rester en bonne santé ? Pourtant, la réalité en France est toute autre. En effet, le coût des aliments ne cesse d’augmenter, poussant de nombreux Français à se tourner vers des produits à bas coûts, souvent industriels et peu qualitatifs. Cette situation entraîne de graves conséquences sur la santé publique. Dans cet article, découvrez comment l’inflation alimentaire pourrait provoquer une hausse de l’obésité.

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Les Français confrontés à des choix

Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques, entre janvier 2022 et janvier 2023, les prix des légumes ont augmenté de 12 % et ceux des fruits de 7,4 %. Cette tendance à la hausse se poursuit et touche tous les produits frais, ainsi que les produits laitiers et céréaliers.

Désormais, les familles se trouvent confrontées à des choix difficiles entre des repas bon marché, mais riches en calories et des menus plus sains, mais plus coûteux. La hausse des prix de l’énergie, des loyers et du carburant aggrave cette situation en les empêchant de prioriser leur santé lors des achats alimentaires.

Les plus démunis se trouvent en 1re ligne

Lorsque les fins de mois deviennent difficiles, manger équilibré perd de sa priorité. Les consommateurs se tournent vers des produits plus accessibles, mais moins sains pour remplir leurs assiettes, comme des produits industriels et des aliments transformés. Ainsi, dans des situations de précarité alimentaire, les personnes, à faible revenu, n’ont pas accès à des aliments nutritifs en quantité suffisante pour répondre à leurs besoins quotidiens.

Selon des études récentes, c’est l’une des raisons pour lesquelles un statut social plus faible est associé à un IMC plus élevé. La crise des coûts de la vie risque d’aggraver les inégalités socio-économiques en matière de surcharge pondérale en touchant de manière disproportionnée les familles et les communautés démunies, déjà exposées au risque d’obésité.

Le taux d’obésité est alarmant

Le taux croissant d’obésité demeure une préoccupation mondiale, et cette tendance n’épargne pas la France. En effet, selon une étude publiée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), la proportion de personnes en surpoids dans le pays a doublé en 25 ans.

L’étude révèle que 47,3 % de la population française souffre d’un excès de poids, tandis que le taux d’obésité s’élève à 17 % chez les individus interrogés, contre 15 % en 2012 et seulement 8,5 % en 1997.

Par ailleurs, le pourcentage d’obésité chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans a été multiplié par quatre entre 1997 et 2020, passant de 2,1 % à 9,2 %. Ces chiffres alarmants mettent en lumière l’importance de prendre des mesures pour lutter contre l’obésité en France.

Autres facteurs de risque d’obésité

Le surpoids et lobésité ne sont pas simplement dus à une surconsommation d’aliments riches en calories. Ils sont multifactoriels et résultent de l’interaction de plusieurs causes, telles que :

  • le stress psychologique ;
  • les chocs émotionnels ;
  • le manque de sommeil ;
  • les prédispositions génétiques ;
  • les maladies ;
  • la prise de médicaments ;
  • la pollution.

En résumé, l’inflation alimentaire pourrait augmenter le risque d’obésité, qui constitue déjà un enjeu majeur de santé publique. Néanmoins, d’autres facteurs contribuent à cette problématique comme la sédentarité, le stress, le manque de sommeil, etc. Il est donc crucial de prendre en compte la complexité de ces différents éléments et de mettre en place une prise en charge globale et respectueuse des personnes pour lutter efficacement contre ce fléau.

Guylaine Di Cesare

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