Comment bien préparer ta rentrée étudiante ?
Nous voilà à l’approche des vacances d’été. Début juin, tu as eu les résultats de tes vœux d’orientation sur Parcoursup. Tu es peut-être déjà fixé·e sur le lieu de tes futures études, une fois ton bac en poche. Il n’y a donc plus de temps à perdre pour préparer ton entrée dans l’enseignement supérieur. Mais, entre la recherche d’un logement étudiant et les diverses démarches administratives à effectuer, tu peux te sentir perdu·e. Pas de panique ! Tu trouveras ici toutes sortes de conseils et d’astuces pour savoir comment bien préparer ta rentrée étudiante.
Organiser ton indépendance financière
Lorsque tu quittes le “nid familial, c’est l’occasion de commencer à développer ton indépendance financière. Certes, à ce stade, tu n’es pas complètement indépendant·e. Mais il est important que tu apprennes à gérer ton budget avec les fonds dont tu disposes. Que ce soit pour le logement, les courses, ou pour certaines charges fixes, savoir comment y faire face est nécessaire.
• Ouvrir un compte courant
Une fois majeur·e, ouvrir un compte courant te sera utile pour des opérations qui ne peuvent être réalisées avec un compte épargne : achats, retraits, encaissements du quotidien, paiement des factures. Associée à ce compte, une CB te permettra de régler tes dépenses quotidiennes, sans avoir à retirer de l’argent liquide.
Pense à comparer les tarifs et les différentes prestations en lien avec l’ouverture du compte (assurance CB, autorisation de découvert…).
• Budgétiser tes revenus
Pour bien préparer ta rentrée étudiante, et t’éviter de te retrouver dans le rouge à la fin du mois, tu vas devoir apprendre à maîtriser ton budget. Qu’est ce que cela signifie ? C’est pouvoir visualiser l’ensemble des frais à régler chaque mois, ainsi que les rentrées d’argent. Ainsi, tu peux connaître le montant restant disponible pour tes frais exceptionnels. Pour cela, il existe des applications gratuites, telles que Bankin ou des tableurs. Sinon, la bonne vieille feuille de papier suffit ! Tu dresses un tableau sur 2 colonnes avec, d’un côté, les dépenses récurrentes (loyer, abonnements divers, assurance bancaire, factures d’eau ou d’électricité…) et de l’autre, les revenus (bourses, rémunération de jobs ou de stages, sommes allouées par les parents, aides sociales…). Puis, tu calcules la différence entre les revenus et les sorties fixes. Une fois ce calcul réalisé, tu connais le montant restant pour tes sorties exceptionnelles (courses, transports, fournitures, vêtements, loisirs…). Cela te permet de conserver un train de vie en rapport avec tes revenus.
Il est donc important de faire tes comptes régulièrement (1 fois par semaine) pour savoir où tu en es.
• Prévoir les dépenses incontournables
Certains frais seront exceptionnels. Néanmoins, il te faut les prévoir dans ton budget, car tu vas devoir y faire face.
La CVEC
Il s’agit d’une contribution (contribution de vie étudiante et de campus), dont les étudiants doivent s’acquitter lorsqu’ils intègrent un établissement d’études supérieures. Elle se règle avant même l’inscription administrative. Pour l’année 2023/2024, il t’en coûtera 100 €, sauf si tu en es dispensé·e.
Les frais d’inscription
Ils dépendent du type d’établissement dans lequel tu veux étudier. Dans le public, ils sont généralement moins élevés que dans le privé. En 2022, le coût d’une licence était de 170 € et de 243 € pour un master. Dans les écoles privées, ils peuvent varier entre 4 000 € et 9 500 €.
L’achat de fournitures
C’est un incontournable. Tu auras du matériel pédagogique à te procurer : livres, stylos, cahiers, feuilles… Si tu possèdes déjà du matériel informatique en bon état, c’est toujours cela en moins à prévoir. Sinon, il faut penser que tu pourras difficilement t’en passer. Une imprimante peut aussi s’avérer très utile. Autant de frais à anticiper dès le départ.
L’assurance habitation
Peu importe le type de logement que tu occuperas. Tu ne pourras pas couper à l’assurance habitation. Si tu es en colocation, il faut qu’un des colocataires soit assuré et que les autres soient ajoutés sur le contrat d’assurance, afin d’être couverts en cas de sinistre. L’assurance de tes parents peut aussi te couvrir. N’hésite pas à te tourner vers leur compagnie d’assurance pour t’en assurer et faire connaître ta situation.
Les transports en commun
Pas facile de trouver un logement situé à proximité de son établissement. Tu auras donc sans doute à utiliser les transports en commun. Compte une centaine d’euros par mois. Renseigne-toi auprès des collectivités et des organismes, car ton statut d’étudiant·e te donne droit à des réductions.
Les loisirs
Se détendre est essentiel. Grâce à la carte étudiant·e, tu pourras diminuer le montant des dépenses liées aux loisirs, tels que le cinéma, les concerts, les chaînes de restaurants. Mais elle te fait aussi accéder gratuitement aux musées, aux médiathèques ou aux bibliothèques.
Parmi les loisirs, le sport reste abordable en passant par des associations ou par des clubs. Les salles de sport sont, quant à elles, plus chères, même avec des abonnements étudiants. Renseigne-toi auprès de ton université, car il est probable que tu puisses participer gratuitement à des activités sportives.
Pour les élèves boursiers, le Pass’Sport permet de bénéficier d’une aide de 50 €. Mais attention, il faut que tu t’inscrives dans un club éligible !
Demander un prêt étudiant
Quand les ressources à ta disposition sont insuffisantes, le prêt étudiant reste une solution, car tu le rembourseras en différé, une fois tes études terminées. Toutefois, le montant maximum que tu peux emprunter pour ce type de prêt est de 15 000 €. C’est beaucoup et peu à la fois, quand on sait le coût par an que peuvent parfois atteindre des études (entre 7 200 € et 9 600 € par an pour des études à l’université). Mieux vaut donc ne pas gaspiller cette option !
• Trouver un job étudiant
Autre solution pour financer tes études, sans passer par la case banque, les jobs étudiants. De nombreux jeunes y ont recours, mais reconnaissent que ce n’est pas l’option la plus facilitante pour les études. Il faut pouvoir concilier son emploi du temps avec celui de son employeur. Le temps passé à travailler, c’est autant de temps en moins passé à étudier. Sans compter la fatigue et le stress que cela engendre. Mais certains n’ayant pas le choix, de nombreuses plateformes proposant des jobs étudiants existent, dont le site jobetudiant.net.
👉 Quelques astuces et conseils sur la gestion de ton budget.
Chercher ton logement pour bien préparer ta rentrée étudiante
Maintenant que tu as déterminé les ressources dont tu disposes pour financer tes études, tu peux cibler le type de logement auquel tu peux prétendre.
Attention, pour certains d’entre eux, les demandes nécessitent de s’y être pris bien avant d’avoir les résultats sur Parcoursup ! C’est le cas notamment des chambres qui sont attribuées par le CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales).
Différents types de résidences existent pour les étudiants.
• Les chambres en cités universitaires CROUS
De par leur coût (entre 200 € et 500 € selon la ville, la taille du domicile et les services inclus), les chambres en cité universitaire représentent la solution la plus intéressante. Mais c’est aussi le type de logement le plus prisé des étudiants en France ! Il faut donc constituer le dossier et la demande de bourse le plus rapidement possible. Seront pris en compte :
- les revenus de tes parents ;
- le nombre de tes frères et sœurs ;
- la distance entre ton lieu d’étude et l’adresse de tes parents.
N’hésite pas à demander si tu as droit aux allocations logement. Ces aides sont cumulables aux bourses et appartements du CROUS.
Toutefois, appartenant à des résidences subventionnées par l’Etat, ces derniers ne sont accessibles que pour les étudiants français boursiers. Pour les étudiants étrangers, ne pourront y prétendre que celles et ceux qui poursuivent un master ou un doctorat.
• Les internats
Quand l’éloignement avec le domicile est important, il y a la solution des internats. De nombreux lycées des classes prépas offrent cette possibilité. C’est aussi une très bonne option pour celles et ceux qui craignent de se retrouver isolés en appartement. Cela présente, en plus, l’avantage d’étudier dans un cadre de vie optimal.
Pour les étudiant·e·s dont l’environnement ne permet pas de travailler dans de bonnes conditions, qu’ils soient boursiers ou non, des internats de la réussite ont été mis en place. Ils y trouveront de quoi apprendre en toute tranquillité, ainsi qu’un accompagnement sur mesure non négligeable dans leurs études.
• Les appartements privés, meublés ou non
Si tu rêves d’indépendance, les appartements privés sont faits pour toi. Pour cela, il t’est possible de passer par une agence immobilière. Tu peux aussi louer à des particuliers, mais attention à bien établir un état des lieux du logement avant la récupération des clés !
Les loyers varient beaucoup d’une ville à une autre. Compte entre 400 € et 800 €. Les appartements ou studios meublés sont un peu plus chers, mais présentent l’avantage de ne pas avoir à investir dans du mobilier. Sans compter ce que représente l’aménagement en lui-même, du point de vue logistique (montage des meubles, location d’un véhicule pour les transporter…).
Afin de diminuer le coût du loyer, pense à la colocation. C’est une très bonne solution !
😀 Astuce : Pour trouver ton ou ta colocataire, il existe des sites spécialisés tels que :
- appartager.com ;
- lachartedescolocs.fr ;
- recherche-location.com.
• Les foyers
Les foyers sont très intéressants pour les étudiants qui apprécient de vivre en collectivité. Avec des prix allant de 300 € à 600 € selon la région, ce type de logement se situe entre le Crous et les résidences privées. Ce sont des associations, parfois religieuses, qui les gèrent. Ils peuvent proposer la demi-pension et organiser des activités en semaine (théâtre, danse…) ou en weekend. Le but est de permettre de s’investir et de participer à la vie collective du foyer, de développer l’entraide. Il existe des foyers mixtes, mais tous ne le sont pas. Les étudiants ont accès à des laveries, des salles de sport, de détente, des salles d’études dans la plupart d’entre eux.
Sur Paris, les foyers Serviam, La Ruche, Jean Bosco, entre autres, louent des chambres meublées. On peut trouver une trentaine de foyers sur Paris. Attention toutefois à bien se renseigner, car certains n’acceptent que les élèves des classes préparatoires ou de médecine.
✋ Tu trouveras des renseignements précieux sur le site de l’Union Nationale des Maisons Étudiantes (UNME).
• Les résidences privées étudiantes
L’avantage de ces résidences, c’est qu’elles ont été spécialement conçues pour des étudiants. De ce fait, elles sont aménagées pour répondre aux besoins des jeunes. Ainsi, on trouve souvent une laverie au sein même de l’immeuble, une salle commune pour se retrouver, un parking et un immeuble sécurisés, un service de gardiennage. Autre avantage non négligeable, la proximité avec les commodités et les établissements scolaires. Sans oublier le fait que certains appartements sont déjà tout équipés.
Les loyers sont plus chers (entre 350 € et 900 € selon la région et les prestations) que pour d’autres logements privés, mais les services proposés sont très intéressants. Dans le loyer, sont souvent compris l’eau et internet. Reste à payer la laverie ainsi que l’électricité.
Opter pour une colocation peut être une très bonne solution.
⚠️ Ces résidences étant très demandées, il vaut mieux ne pas tarder à effectuer ses recherches, au risque de se retrouver sur liste d’attente !
• Les chambres chez l’habitant
Si malgré tout, tu ne trouves pas de logement dans des prix adaptés à ton budget, il existe aussi la solution des chambres chez l’habitant.
Ce sont des colocations qui se font :
- soit en famille d’accueil; en échange d’une chambre, l’étudiant·e doit accomplir certains services, allant de la réalisation de travaux domestiques à la garde d’enfant.
- soit chez des personnes âgées; on parle alors de colocation intergénérationnelle. Souvent, ce sont des personnes âgées qui apprécient de pouvoir louer une chambre, afin de ne pas se retrouver seules chez elles. Appelés également logements solidaires, il est possible d’obtenir une chambre gratuite, en échange de services rendus : courses, préparation des repas, ménage…). Pour un loyer très modéré (moins de 200 €), la personne appréciera juste la compagnie de l’étudiant·e ou d’être assistée pour certaines tâches ponctuelles du quotidien. Enfin, certaines personnes louent une chambre au même titre qu’un studio ou un appartement privé. A loyer égal, l’étudiant·e est, de ce fait, totalement indépendant·e.
📝 Des demandes de colocation intergénérationnelles sont regroupées sur les sites leparisolidaire.fr et untoit2generations.fr.
Commencer à t’installer dès que possible pour une rentrée sereine
Si tu veux pouvoir passer un été tranquille et sans stress, pourquoi ne pas envisager de commencer à t’installer début juillet ? Anticiper, c’est ce qui te permettra de bien préparer ta rentrée étudiante. Tu éviteras ainsi le rush de la reprise, et tu pourras toujours pallier d’éventuels détails manquants d’ici la fin de l’été. Nous te proposons une to-do liste à télécharger pour ne rien oublier et faciliter ton installation !
• L’ameublement
C’est ce qui va te permettre de te sentir véritablement bien chez toi. Personnaliser les lieux, le rendre chaleureux est important. Le rendre confortable grâce à un ameublement adapté l’est tout autant. Comme les surfaces sont souvent restreintes dans les studios et les T1, il existe des astuces pour organiser l’espace de façon fonctionnelle. Tu peux créer des séparations, grâce au mobilier, ou optimiser l’espace, à l’aide de meubles multifonctionnels.
Pour éviter de te ruiner, et dans un souci écologique, pense à te tourner vers :
- des plateformes solidaires, via Facebook notamment, avec la “Wanted community”. Nombreux sont les étudiants qui vendent ou donnent leurs affaires.
- La location. Elle représente une option intéressante. Tu ne seras pas encombré·e par tes meubles, une fois tes études terminées ! Tu as notamment la plateforme Move&Rent, qui propose des tarifs spéciaux pour les étudiants, In-lease, Orent, etc.
- Les appareils reconditionnés ;
- Les prix d’usine ;
- Les plateformes du type Leboncoin.fr ;
- Les recycleries ou ressourceries.
Tu l’auras compris, ce ne sont pas les solutions qui manquent pour se meubler malin.
• La déco
C’est la touche finale et personnelle qui rendra le logement confortable, tel un cocon douillet. Il ne faut donc pas passer à côté.
Attention à ne pas surcharger en meubles ou accessoires, car rappelons-le, souvent, les appartements étudiants sont petits. Préfère des couleurs claires pour le mobilier et les rideaux. Tu pourras agrémenter le lieu de miroirs, en les plaçant près des fenêtres. Ces derniers permettent de donner une impression d’espace et de luminosité. Pour créer un côté chaleureux, mise sur les plantes qui apporteront un peu de verdure.
Les accessoires malins ne manquent pas pour avoir une déco stylée. A chacun d’agrémenter selon ses goûts et ses envies ! Pense également aux tutos sur internet pour créer ta déco sympa et pas chère.
• Le repérage des lieux
Si tu ne vis pas sur le lieu de tes études, repérer à l’avance le trajet de ton domicile à ton établissement peut s’avérer très utile. Sans compter que tu n’es peut-être pas habitué·e à prendre les transports en commun. Dans ce cas, prévois un temps pour le repérage des lieux, pour t’interroger sur les lignes de bus ou de tramway disponibles pour te déplacer. La circulation étant souvent moins dense pendant l’été, c’est la période idéale pour t’attarder sur tout ça tranquillement. Ce sera un élément de stress en moins pour le jour J.
😃 Les démarches à effectuer au moment de ton emménagement !
Consommer malin et éviter l’écueil des fins de mois difficiles
Avec l’inflation, il est parfois très compliqué de parvenir à n’avoir ne serait-ce que de quoi manger, une fois les charges fixes réglées. Afin de bien préparer ta rentrée étudiante, voici quelques astuces. Elles te permettront de maximiser les économies et d’éviter les mauvaises surprises.
Comparer les tarifs
Ne pas hésiter à utiliser des sites comparatifs pour tout ce qui concerne les opérateurs de téléphonie, les assurances, l’eau, le gaz, l’électricité.
Automatiser les paiements
C’est tout bête, mais parfois, quand on est pris par le flot de choses à faire au quotidien, on en oublie de régler ses factures ou son loyer. Une chose toute simple pour y remédier : le prélèvement automatique ou le virement automatique. Comme ça, plus besoin d’y penser !
Consommer intelligemment
Pour s’alimenter, il vaut mieux se préparer ses repas, car cela revient beaucoup moins cher que d’acheter tout prêt. Mais quand on est étudiant, on n’a pas le temps de cuisiner tous les jours. Préparer en grande quantité et congeler est une solution astucieuse. Avoir recours à des vidéos tutos pour des idées de recettes facilite aussi la vie.
Concernant les énergies, être vigilant sur sa consommation en eau, électricité et gaz limite le montant des factures.
Passer par des circuits solidaires et anti-gaspi
Pour diminuer les dépenses alimentaires des étudiants, certaines associations ont développé des épiceries solidaires dans les universités. On y trouve des produits à des prix très bas. Les restaurants universitaires représentent également une solution intéressante pour bien manger, à un prix raisonnable (autour des 3,30 €). Sans oublier la cantine de l’établissement où tu étudies.
On n’y pense pas toujours, mais nombreux sont les commerces qui proposent les invendus par le biais d’applications permettant de les localiser. Voici une bonne idée pour manger pas cher. Too good to go est une application qui te permet de trouver les commerces anti-gaspi de ton secteur. Ces derniers se débarrassent des invendus à tout petit prix. C’est une façon astucieuse de se faire plaisir !
Si tu es en difficulté, l’application Delivraide, quant à elle, livre des repas gratuitement. Il s’agit d’un circuit solidaire, qui fonctionne grâce à la récolte de dons de particuliers ou de partenaires.
Privilégier les repas à domicile plutôt qu’à l’extérieur
Manger au resto, même si c’est un fast-food, fait vite augmenter la facture. Il est préférable que cette option reste exceptionnelle.
Adopter la colocation
Cela permet de se partager les frais de façon générale : loyers, factures, courses… Pour tout savoir sur les avantages et les inconvénients de la colocation, rends-toi sur le site laruche.wizbii.com.
Se fixer un budget et s’y tenir
En cas de sortie, prévois à l’avance le montant à ne pas dépasser et fais en sorte de t’y tenir. Dans ce cas, mieux vaut n’avoir sur toi que le montant maximum que tu t‘es autorisé·e à dépenser. Par ailleurs, si une envie soudaine de faire un achat survient, te donner le temps de la réflexion t’évitera l’achat compulsif inutile. Cela permet aussi de comparer les offres.
Si, par malheur, tu venais à dépasser ton budget et à être dans le rouge, parles-en à ton conseiller. Mais ne commets pas l’erreur de souscrire à un prêt consommation. Les intérêts sont très importants et c’est la meilleure façon de terminer surendetté·e ! Vois plutôt s’il est possible d’obtenir une autorisation de découvert. Toutefois, là aussi, mieux vaut éviter, car les agios restent coûteux.
Mettre de l’argent de côté
En début de mois, dès que tu as payé tes charges fixes, si tu le peux, essaie de mettre un peu d’argent de côté. Cela évite de le dépenser pour des choses superflues. C’est ce qui te permettra de faire face à un achat imprévu, ou en cas de coup dur. Attention toutefois à placer cet argent de manière à ce qu’il reste disponible à tout moment !
💡 Astuce à retenir : le site WIZBII Money te donne toutes les aides étudiantes dont tu peux bénéficier. Et c’est gratuit !
Faire appel aux aides sociales pour une rentrée zen
Afin de t’aider à faire face à tes dépenses, des aides sociales de l’Etat ont été mises en place pour diminuer ton restant à charge.
La bourse sur critères sociaux
Elle est attribuée par le CROUS en fonction des revenus des parents. Lors de sa première demande, il faut être âgé·e de moins de 28 ans et être inscrit·e dans un établissement d’études supérieures, en France ou dans l’Union Européenne. La demande est à faire en ligne, sur le site du CROUS. Il te faudra remplir ton DSE (Dossier Social Étudiant). Son montant peut aller jusqu’à 6 734 €. Par ailleurs, cette bourse peut se cumuler à d’autres aides sociales (aide au mérite, aide à la mobilité internationale ou aide d’urgence ponctuelle).
L’aide au mérite
C’est une bourse décernée aux bachelier·ère·s boursier·ère·s qui ont obtenu la mention « Très bien ». Son montant s’élève à 900 €.
Les aides au logement
Si tu as besoin d’aide pour financer ton logement, tu peux faire une demande :
– d’ALS (Allocation de Logement Social), si tu es étudiant·e isolé·e ou en couple, sans personne à charge ;
– d’ALF (Allocation de Logement à caractère Familial), si tu es étudiant·e isolé·e ou en couple, mais avec personne à charge ;
– d’APL (Aide Personnalisée au Logement), si tu es étudiant·e et que tu occupes un appartement conventionné. Elle est attribuée sans condition d’âge minimum et en fonction des ressources de tes parents.
La caution locative
En cas de difficultés à fournir une caution locative, n’hésite pas à faire une demande de caution locative étudiante. Dans ce cas, c’est l’Etat qui se porte garant.
Tu peux aussi bénéficier du système Loca-pass. Il s’agit d’un prêt à taux 0 pour te permettre de payer la caution exigée par ton propriétaire. Dans ce cas, tu auras 3 ans pour rembourser cette somme.
Les aides d’urgence
Ce sont des aides prévues pour les personnes en grande difficulté. En sollicitant une aide d’urgence, les étudiant·e·s peuvent alors être dispensé·e·s de régler les frais d’inscription ou de cotiser pour la sécurité sociale.
Prévoir une complémentaire santé étudiante
Depuis la rentrée 2019, les étudiant·e·s sont automatiquement pris·es en charge par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) pour ce qui est de la sécurité sociale.
Souscrire à une complémentaire santé étudiante n’est en rien obligatoire. Mais cela permet de prendre en charge certaines dépenses de santé non remboursées. Celles-ci peuvent être onéreuses, notamment en cas d’hospitalisation. C’est donc un point à ne pas négliger pour bien préparer ta rentrée étudiante.
Tes parents peuvent te rattacher à leur mutuelle si leur contrat le leur permet. Dans ce cas, il faut vérifier si tu peux être couvert·e à l’étranger ou pour certaines dépenses spécifiques (contraception par exemple). Tu peux aussi souscrire toi-même à un contrat. Pense alors à bien cerner tes besoins en matière de santé, afin de limiter le montant de ta cotisation.
Enfin, pour les foyers les plus modestes, il existe une aide de la CPAM, la «complémentaire santé solidaire». Elle permet de régler les dépenses de santé et ce, pour moins d’un euro par jour et par personne.
👉 Prends le temps de venir lire cet article sur les complémentaires santé si tu veux en savoir plus.
Comme tu as pu le voir, bien préparer ta rentrée étudiante nécessite un minimum d’organisation et d’anticipation. Que ce soient les démarches administratives ou la recherche d’un logement, cela demande parfois du temps. Mieux vaut donc ne pas attendre le dernier moment pour s’y mettre. Grâce aux différentes étapes qui te sont proposées ici, tu as désormais de quoi faire une rentrée étudiante réussie et sans stress. À toi maintenant de te lancer !
Laetitia Guichard