Environnement

Journée mondiale du climat : 8 décembre

Le 8 décembre est la journée mondiale du climat. C’est l’occasion de rappeler la menace du réchauffement climatique et l’urgence d’agir pour en limiter les conséquences. Cette date, qui a vu le jour à l’initiative de plusieurs associations écologiques de France et de Belgique, a pour objectif de rappeler à tous qu’il est essentiel d’agir pour sauver la planète. Une Terre dont nous ne sommes pas propriétaires mais tous responsables envers les générations à venir. Compte-tenu du contexte sanitaire, les manifestations seront certainement contrariées dans leur déroulé, mais cette date est l’occasion de tous se remettre en question.

Journée mondiale du climat : 8 décembre - Le blog du hérisson
La terre se réchauffe ©LCI

Le réchauffement climatique entraîne des dégâts conséquents

• Les océans sont en danger

Depuis les années 1980, les océans ont absorbé pas loin d’un quart des émissions de gaz à effet de serre que l’homme produit. Les conséquences sont des eaux moins salées, plus acides et plus chaudes. C’est une diminution de 2 % en 60 ans de la concentration en oxygène dans les milieux marins, qui a été constatée. Les vagues de chaleur marines dont la fréquence, l’intensité et l’étendue ne cessent de croître, à l’image de celles qui ont ravagé la rivière de corail d’Australie. Des coraux, qui ne devraient pas survivre à une augmentation de température de 2 degrés et dont ce sont un demi-milliard de personnes qui dépendent pour leur protection et leur nourriture.

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Les océans sont en danger

• Un risque d’augmentation des inondations d’ici 2100

Les cyclones vont devenir de plus en plus fréquents et violents, engendrant de plus en plus d’inondations dans les villes côtières et insulaires. Certains experts prévoient une augmentation de ces phénomènes de 100 à 1000, d’ici à 2100. Les régions côtières se verront contraintes, devant l’élévation du niveau de la mer, de déplacer environ 280 millions de personnes. Une prédiction qui mettra en péril les populations les plus pauvres, contraintes de fuir vers les terres en altitude, tandis que les régions plus aisées, parviendront à faire face avec des infrastructures toujours plus perfectionnées et onéreuses. Cette situation verrait des réfugiés du climat, dont la situation de précarité serait encore aggravée.

• Les glaces de la planète fondent de manière irrémédiable

430 milliards de tonnes par an, c’est la quantité de glace perdue en Antarctique et au Groenland depuis 2006. Une fonte glaciaire qui est la principale cause de la hausse du niveau des océans. Un déclin qui ne concerne pas que les pôles, mais l’ensemble des glaciers. D’après de nombreuses études, d’ici 2100, les glaciers en basse altitude situés par exemple en Europe Centrale, en Asie du nord, Scandinavie ou encore dans le Caucase, devraient perdre 80 % de leur volume. Or, ce sont plus de deux milliards de gens qui dépendent des glaciers pour la production de l’eau potable. Sans compter les conséquences sur l’agriculture, l’économie et l’énergie et de la perte neigeuse des montagnes.

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La banquise fond rapidement

• D’ici 2100, le pergélisol pourrait disparaître

Le pergélisol est la couche de sol en permanence gelée. Une couche qui risque de disparaître à 99% d’ici à 2100 dans le cas où le réchauffement climatique perdurerait comme actuellement. Ce phénomène relâche alors une quantité de gaz à effet de serre conséquente, libérant des substances toxiques et du mercure dans l’eau potable.

• Une crise alimentaire à l’échelle mondiale

Si la température terrestre augmente en moyenne de 2°, c’est une instabilité alimentaire qui risque de s’installer à l’échelle mondiale. Déjà, en 2014, des experts avaient alerté, qu’à défaut d’efforts pour diminuer le réchauffement climatique, les cultures de riz, de blé ou encore de maïs seraient en chute de 2 % tous les 10 ans. Une diminution de production qui occasionnerait une crise alimentaire mondiale, touchant tout d’abord, les zones tropicales avant d’avoir des conséquences sur les régions tempérées. Il est important de savoir, qu’un degré d’augmentation de la température, engendre une baisse de production alimentaire mondiale de 10 %.

Nous avons tous le pouvoir d’agir au quotidien

• Manger bio

Consommer bio c’est préserver les rivières, les sols et sa santé. Pas de pesticides, d’OGM, ni additifs, ou en quantités limitées et  respecter les modes d’élevage des animaux. Manger sainement est bénéfique pour l’environnement, l’agriculture bio protège les sols, quant la culture classique inonde les terres de pesticides et d’engrais chimiques, tout autant néfastes pour notre santé que pour l’environnement. L’agriculture biologique utilise des matières organiques ou animales sur des sols qui, de fait, ne subissent pas d’agressions. De plus, cette agriculture utilise moins d’eau. Manger bio contribue donc à préserver la planète.

• Acheter des produits locaux

Les produits bio c’est encore mieux lorsqu’ils proviennent d’une production locale, car rien ne sert d’acheter des produits sur-emballés et cultivés à l’autre bout du monde. De nombreux petits producteurs à proximité de chez soi proposent des fruits et légumes de saison, de très bonne qualité, cultivés dans le respect de la nature et de son cycle. Acheter local, c’est faire vivre son territoire et prendre soin de sa Terre. Acheter des fraises en décembre n’est pas dans le cycle normal des fruits. Elles ont traversé la moitié de la planète et de fait, ont une empreinte carbone conséquente. Faire comme nos ancêtres, consommer les produits qui correspondent à la saison, notre santé n’en sera que meilleure et la planète nous sera reconnaissante.

• Pourquoi ne pas adopter des poules ?

Aller chaque jour, au fond de son jardin chercher des œufs frais, un plaisir au quotidien. Les poules, de plus, se nourrissent de déchets alimentaires. Elles ne sont pas difficiles et mangent ce que, d’ordinaire, nous jetons. Une famille de quatre personnes, peut réduire de 300 kilos ses déchets organiques en les donnant à manger à ses poules. Alors pourquoi ne pas adopter de poules ? C’est une action qui rend service à la planète et permet d’avoir chaque jour, des œufs frais.

• Limiter ses déchets

Environ trois quarts de nos déchets sont recyclables, il est donc essentiel de trier et d’acheter responsable. Pour commencer, limiter les emballages en achetant en vrac. De nombreux supermarchés proposent ce type de ventes pour le riz, les pâtes, les fruits secs ou encore les céréales, une bonne démarche à adopter. Il est également possible de diminuer le gaspillage alimentaire en optant pour le compost, ou encore de donner ses restes alimentaires à des poules pour ceux qui ont la possibilité d’en avoir. Enfin, prendre soin de placer ses déchets dans les poubelles adéquates. Quel que soit son lieu de vie, ville ou campagne, le tri des déchets est en place, il suffit d’adopter les bons gestes.

Les poules se nourrissent des déchets alimentaires - Le blog du hérisson
Les poules se nourrissent des déchets alimentaires

• Diminuer sa consommation d’électricité

Pratiquement 70 % des offres d’électricité s’affichent comme étant « vertes », il est alors temps d’opter pour un fournisseur d’électricité qui respecte l’environnement. En cas de difficulté pour faire son choix, il est possible de se fier à Greenpeace qui a établi un classement sur son guide-electricite-verte.fr.

 • Isoler son logement

7,5 millions de logements Français sur les 35 millions existants, sont mal isolés. Pourtant de nombreuses aides à la rénovation existent qui permettent des économies conséquences sur le budget chauffage. Le site public FAIRE permet de s’y retrouver et d’avoir accès aux différentes aides possibles selon la situation de chacun.

• Dire stop à la société de consommation

Prendre soin de son matériel, réparer le micro-onde, le lave-vaisselle ou encore le lave-linge, sont des réflexes qui, autrefois étaient naturels et aujourd’hui semblent avoir été oubliés. Pourtant, de nombreuses pannes sont réparables à moindre coût. Outre le respect de la planète, c’est un moyen de réaliser des économies. Il en est de même pour les vêtements, qu’il est souvent possible de raccommoder plutôt que de les jeter et en racheter d’autres.

L'ours polaire est en danger - Le blog du hérisson
L’ours polaire est en danger

• Préparer ses produits ménagers

Nos grands-mères le savaient et les utilisaient, le savon noir, le vinaigre blanc, le savon de Marseille ou encore le bicarbonate de soude, parmi bien d’autres, faisaient, autrefois, partie des produits de base pour un ménage efficace dans la maison. Revenir aux produits de base permet là encore de faire des économies, de prendre soin de sa santé et de préserver la planète.

Chacun de nous le sait, la planète est en danger du fait du comportement irresponsable de nombre de grandes entreprises, mais également de l’irresponsabilité et du manque de prise de conscience de beaucoup. Des petits gestes de chaque jour, de nouvelles habitudes à prendre qui ne sont pas si difficiles et peuvent sauver l’environnement. La Terre nous héberge, nous nous devons de la respecter et la protéger, pour elle, pour nous et pour les générations à venir.

Et vous que faites vous pour protéger la planète ?

Marie-Christine Magnaud

Journée mondiale du climat : 8 décembre - Le blog du hérisson
Le koala est victime de la dégradation du climat

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